Tamimount Essaidi (Ecolo) : une échevine sur la sellette

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 Il fallait être fin limier que pour comprendre pourquoi la partie de salle réservée au public était si remplie ce mercredi soir au Conseil communal. A y voir de plus près, il s’agissait en fait de membres du service Prévention-Intégration dont l’échevine Tamimount Essaidi (ECOLO) est à la tête.

Qu’y avait-il donc de si important à l’ordre du jour que pour déplacer ces personnes (de leur plein gré ou non) à une séance du Conseil communal ? Diverses conventions à renouveler dans le cadre du Contrat de sécurité et prévention ? L’organisation de la journée sans voiture en septembre prochain ? Eh bien non. Il s’agissait en fait du point 49. L’interpellation du conseiller communal Abobakre Bouhjar (PS) à propos des comptes du service Prévention.

Un point à première lecture anodin mais qui a mis l’échevine Tamimount Essaidi (Ecolo) plus que sur la sellette et pour cause. Voici quelques semaines déjà, le conseiller communal Abdelkrim Ayad (PS) sollicte les comptes d’asbl TRS pas de réponse. Finalement, c’est le conseiller communal Abobakre Bouhjar qui souhaite interpeller. Et que se passe-t-il entre temps ? Un vol que l’on peut qualifier de « ciblé » a lieu dans les locaux du service Prévention avenue Voltaire. Une petite armoire contenant des pièces justificatives des comptes de l’asbl TRS et un disque dur sont volés sans effraction… Une situation qui interpelle à juste titre. L’échevine le concède également.

On est légitimement en droit de trouver cette chronologie pour le moins suspecte. Pour toute réponse aux nombreuses interrogations du groupe PS, l’échevine dont le ton est cassant et qui hausse rapidement la voix (notamment après que le conseiller communal Mohamed Lahlali s’étonne ironiquement de la présence en nombre des éducateurs de rue en fond de salle), rétorquera au conseiller communal Abobakre Bouhjar (PS) qu’il brille par son absence aux réunions de l’asbl TRS où il représente le PS, puisqu’il n’y a pas de jeton de présence ! Fort logiquement, le conseiller communal exige qu’on lui démontre qu’on l’a convoqué au cours des derniers mois puisqu’il n’a en effet reçu (tiens tiens…) qu’une lettre par porteur voici quelques jours après de longs mois de silence.

A nouveau, la tactique employée par le Collège est d’incriminer en public les soi-disants absences (probablement avérées à défaut de convocation) de membres de l’opposition. Nulle trace en revanche d’une réponse quant à ce qui se passe au sein du service Prévention-Intégration. L’échevine déplore les procès d’intention qui lui sont faits, l’opprobre que l’on jetterait sur « son » service mais force est de constater que ces explications sont plus que ténues. Notamment à propos du licenciement d’un membre du service, après que celui-ci ait, par écrit au Collège, dénoncé des agissements au sein du service.

Une échevine sur la sellette qui s’emporta également verbalement ce qui eut pour effet de courroucer Bernard Clerfayt, décidément bien débordé par ses turbulents échevins.