Chantiers : lorsqu’ils gênent le passage

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Ce ne sont pas les chantiers qui manquent en ce moment à Schaerbeek et tant mieux lorsqu’il s’agit de construction de nouveaux immeubles de logement.

Toutefois, certains chantiers sont installés de telle façon que cela gêne le passage des piétons. Sur cette photo,  un chantier installé à proximité de la gare de Schaerbeek. Du jour au lendemain, il a été installé sur le trottoir et sur une partie des places de parking en épi. A la demande des riverains, j’ai questionné l’échevine de l’Urbanisme à ce sujet.

Une réponse m’a rapidement (et cela mérite d’être souligné) été donnée par le service de l’Urbanisme par l’entremise de l’échevine Cécile Jodogne (MR-FDF).

Concrètement, pour installer un chantier sur une voirie communale, l’entrepreneur doit au préalable :

  • obtenir l’autorisation de la police zonale, service technique de la circulation. Le service examine alors dans quelle mesure une occupation de la voirie perturberait la circulation tant automobile que piétonne et autorise ou non l’installation du chantier.
  • remplir une déclaration d’occupation temporaire de la voie publique au service de l’urbanisme de la Commune. Une taxe de 0,25 euros/m²/jour sera demandée.

A noter que le service de l’Urbanisme ne délivre pas d’autorisation pour l’installation de chantiers. Son rôle se limitant à recueillir des informations en vue de la taxation du chantier (superficie, durée d’occupation,…)

En ce qui concerne précisément le chantier ici sur photo, les craintes des riverains étaient plus que justifiées puisque l’entrepeneur responsable n’a pas rempli de déclaration auprès du service de l’Urbanisme et n’a pas reçu d’autorisation de la police préalablement à son installation. Un comble …qui apparemment n’est pas si rare que cela.

Madame l’Echevine Cécile Jodogne m’indique dans son courrier que le service de police est au courant de la situation et a pris des mesures afin que l’entrepreneur se régularise.

Je ne manque pas d’être interpellé par pareille information qui revient à constater que chacun peut donc s’installer au mépris des règlements en vigueur sur la voie publique et qu’in fine déjà installé, il lui sera juste demandé de se régulariser une situation de fait. Dans ce cas ici décrit, l’entrepeneur s’est donc régularisé ou est invité à le faire mais son implantation sur la voie publique, empêchant le passage des piétons sur le trottoir (ce bout d’avenue étant désormais coupé en deux). Lorsqu’on sait qu’une asbl « l’Atelier des petits pas » pour ne pas la citer, est installée dans le quartier, il est bien légitime de s’interroger sur les risques que la présence de ce chantier occasionne pour les enfants devant s’y rendrent : soit effectuer un grand détour pour traverser sur un passage, soit être (et c’est ce qui est à craindre) tenté pour les plus petits de traverser en se mettant en danger sur une artère très fréquentée par les bus et les voitures…