Episode 13 : C’était au temps où Schaerbeek espérait…

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Deuxième partie : Prises de conscience – Episode 13

Je ne perds pas de temps. Le lundi qui suit, je réunis ma petite équipe. Robert m’écoute, impressionné par ma nouvelle motivation. Il faut dire qu’en fin de semaine, j’étais assez découragé et je ne payais pas de mine.

Je demande à Nicole de me trouver le téléphone des journalistes repris sur la liste établie avec Didier Gosuin. De son côté, Robert va prendre contact avec le cabinet du Ministre Valmy Féaux qui a pris plusieurs initiatives en faveur des jeunes dont le programme « Eté Jeunes ». Ce programme est assorti des subsides pour les communes  défavorisées qui souhaitent organiser des activités pour les jeunes qui ne partent pas en vacances durant les mois de juillet et août.

Nous nous tournons également vers la Fondation Roi Baudouin afin d’examiner si nous pouvons nous insérer dans leurs projets subsidiables pour l’année 1989.

Robert ignore que je connais Didier Gosuin et encore moins que, durant mon week-end, nous avons réalisé un plan de communication et analysé toutes les opportunités de subsides pour démarrer une véritable politique de la Jeunesse à Schaerbeek.

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Robert agit en pro. Lorsqu’il prend contact avec les différents responsables, la démarche émanant de « Schaerbeek la grise », surprend ses interlocuteurs.

Lors de la réunion du Collège suivante, je sollicite l’autorisation de pouvoir utiliser le terrain vague « le Rasquinet », situé rue Josaphat (il s’agit d’un ancien terrain sur lequel se situaient les ateliers du même nom qui fabriquaient des dynamos pour vélos). Mes collègues échevins acceptent ma demande en me prenant vraiment pour un frapadingue. Ils ne cernent absolument pas la finalité concrète de ma demande. Je n’en dis pas plus. Ils le comprendront au lendemain de ma conférence de presse.

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Fin de matinée de ce 24 janvier, je téléphone aux 7 journalistes qui ne m’avaient guère épargné dans leurs colonnes. Je leur explique qu’en ce début de législature, je me tiens à leur disposition pour un entretien à bâtons rompus. A ma grande surprise, ils me répondent positivement. Il est certain que ma réputation sulfureuse a attisé leur curiosité et les a incités à dire « oui » quitte à m’assassiner un peu plus s’il ne sort rien de cette conférence de presse.

Je les accueille donc séparément de 9h à 13h et de 14h à 17h. Ils sont tous là,  impatients –du moins je le suppose- de découvrir les projets du « suppôt de Nols » pour remettre cette méchante jeunesse au pas.

Je rencontre successivement, Annick Merckx pour La Lanterne, Cathy Mathot pour la DH, Pascale Carrier pour la Libre Belgique, Daniel Couvreur du journal Le Soir, Anne Gillain pour le Vlan, Betty Cleeren pour la RTBF et enfin …… de Télé Bruxelles.

A chacun d’entre eux, je me présente brièvement et leur demande de me juger de manière impartiale sur mes actes et projets futurs. Je m’engage de mon côté à les tenir au courant plusieurs fois par mois de l’évolution de mes politiques futures vis-à-vis de la jeunesse schaerbeekoise.

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Ensuite durant 45 minutes, je réponds sans tabou à leurs différentes questions. A la fin de chaque entrevue, je constate avec satisfaction que nous nous quittons sur un mode plus léger.

Le soir, je sors de ces entretiens totalement épuisé. Sept heures de concentration intense m’ont littéralement vidé de mes forces. Ai-je été suffisamment percutant et convainquant avec ces journalistes qui m’étaient inconnus ?   Je m’endors avec malgré tout une pointe d’inquiétude. Je suis réveillé le matin par un coup de téléphone.

A demain.