Episode 36 : C’était au temps où Schaerbeek se dépassait…

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Troisième partie : Action consciente – Episode 36

Comment organiser un événement grand public sur le territoire de Schaerbeek, sans l’accord ni l’aide logistique des autorités communales ? Un véritable casse-tête ! Comme d’habitude, oserais-je écrire, les solutions se présentent à moi. Je dois vraiment avoir une bonne étoile qui veille sur moi. Le plus compliqué : trouver un terrain non communal et suffisamment grand pour accueillir 5.000-6.000 personnes.

C’est une fois de plus Didier Gosuin qui apportera la solution : le lieu est le parc Walckiers situé avenue Zénobe Gramme, propriété de la Région qui le met à disposition d’un vendredi au lundi.

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La date est choisie, ce sera le week-end des 5 et 6 octobre. Il reste donc à présent à trouver le matériel. Je décide de téléphoner à la ville de Bruxelles pour un prêt de matériel.

Après un véritable parcours du combattant,  je tombe enfin sur le responsable du matériel de la ville de Bruxelles, je me présente et s’installe alors un quiproquo digne d’un sketch de Fernand Raynaud. Je me rends compte que j’ai un homonyme dans la même tranche d’âge. Il a travaillé comme responsable à la ville durant quelques années avant de partir pour occuper une autre fonction à la poste.

Le gars au téléphone me dit : « Jean-Pierre heureux de t’entendre, ça fait un bail ! Qu’est-ce que tu deviens ? » Je lui réponds que je suis à Schaerbeek et je cherche du matériel pour l’organisation d’une fête des enfants.

L’homme très enthousiaste me demande ce dont j’ai besoin, je lui communique la liste comprenant tentes, tables, chaises, matériel électrique, etc

Il se propose d’envoyer trois camions pour dépôt du matériel directement au parc Walckiers. Vient alors la question financière. Mon interlocuteur ne veut rien entendre à ce sujet, arguant de la solidarité entre communes. Je l’en remercie.

Au moment de raccrocher, il me questionne sur mes activités professionnelles. Je lui dis que je suis échevin à Schaerbeek. Il me rétorque très étonné qu’il pensait que j’étais toujours à la poste…

Trop ravi de discuter avec moi, nous convenons d’une sortie resto après la fête. Nous ne nous connaissions pas du tout mais nous avons passé un excellent moment. Il avait vraiment mérité son repas !

Pour le montage, la veille, nous sommes une vingtaine pour décharger les trois camions. Nous avons monté les tentes et installé le site jusqu’à minuit. Nous étions tous exténués mais contents du résultat.

L’entreprise située à côté du site accepte de plus de nous fournir l’électricité. A 6 heures du matin, l’équipe de Wind-Bag arrive avec son matériel dont un petit cirque à l’ancienne avec ses roulottes et son chapiteau. Tout est fin prêt, que la fête commence !

Deux semaines plus tôt, j’avais annoncé au Collège l’organisation de la Fête des enfants. En chœur, on me répond que c’est impossible et l’on brandit la menace d’un arrêté du bourgmestre.

Léon Weustenraad refuse de les suivre. Il quitte la séance, je le suis dans son bureau.  En riant, il me dit que je suis encore plus fou qu’il ne le pensait. Je lui propose de venir à l’inauguration de la fête mais là, c’est vraiment trop pour lui.

La communication a bien fonctionné et sous un soleil radieux, a attiré plus de 7.000 visiteurs sur le week-end. Comme je l’avais bien imaginé, le Bourgmestre Léon Weustenraad nest pas venu. Par contre, il envoie 6 policiers sur le site pour garantir la parfaite sécurité de l’événement.  Les élections fédérales et provinciales approchent.

A l’initiative de Didier Gosuin, nous déjeunons ensemble un midi en présence du président du FDF Georges Clerfayt et d’Antoinette Spaak.

A demain.