Episode 60 : C’était au temps où Schaerbeek valsait…

Troisième partie : Action consciente – Episode 60

Cette année 1998 est un grand cru. Depuis janvier, le service des Classes moyennes n’a pas arrêté. Fin février, nous avons organisé le bal, en mars le cortège et la saison des braderies avance à grands pas, sans oublier la préparation du 21 juillet.

Dans le courant du mois d’avril, nous avons aussi organisé une réunion de débriefing avec les différents bénévoles qui ont permis la réussite du 69èmecortège.

Pour moi, les jours filent à une vitesse incroyable. A la Commune dès 8h30 du matin, je la quitte souvent vers 22h30 après les réunions. Les week-ends après les mariages,s’il y a des festivités, je rentre souvent lorsque tout est démonté.

Mon adrénaline est telle que je ne ressens plus la fatigue. Je fume alors énormément, à l’époque plus de deux paquets de cigarettes par jour…

J’ai beaucoup de chance avec mes collaborateurs : j’ai un secrétariat motivé, le service de la Population est bien géré, le service des Classes moyennes sous l’impulsion de Manu Bouvy (repêché du service de Michel De Herde) et Geert Pierre, abat un travail inouï, les conférences continuent à drainer un public motivé et enfin un Collège aux antipodes de mon expérience précédente.

Petit bémol toutefois, à chaque dossier présenté au Collège, qui concerne le service des  travaux pour les demandes de matériel, Claude Paulet se montre à chaque fois difficile mais soit j’ai appris à vivre avec.

J’ai la chance d’avoir à mes côtés un chef de cabinet brillant et posé, Nicolas Lagasse qui travaille un bon mi-temps sur la création de l’intercommunale du cimetière multiconfessionnel. Son expertise pointue de juriste sera déterminante pour l’avenir de celui-ci. Après 18 mois, il part pour de nouveaux horizons professionnels. Il sera d’ailleurs plus tard chargé de rédiger la constitution des îles Comores.

Il sera remplacé par Hervé Thomas dont la formation d’économiste permet de terminer le travail de Nicolas, en ajoutant l’aspect gestion comptable de la future entité.

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Je peux compter aussi sur l’aide importante que procure « Schaerbeek la Dynamique » ainsi que sur l’apport des hommes du cimetière pour les différents montages et démontages des événements.

Les braderies seront de réels succès. Je dois bien avouer que sur mes 18 ans d’échevinat, j’ai dû organiser +/- 400 événements en extérieur et j’ai pu compter sur une météo favorable dans plus de 380 des cas !

A ce propos, lors de l’évènement organisé à l’initiative des commerçants du haut de la rue Royale Sainte Marie à hauteur des Halles de Schaerbeek, nous avons ramassé deux jours de pluie et de bourrasque. Un concept moyenâgeux était prévu avec des chevaliers en armure, des joutes,… Mais sous des pluies torrentielles, il n’y a pas un événement qui puisse dès lors se passer convenablement aussi bien pour les organisateurs que pour le public.

Heureusement toutefois qu’une partie des animations se déroulait devant le restaurant « L’Ane Vert » sous tentes.

A l’initiative de Manu Bouvy, nous avons engagé Perry Rose, pour animer un des podiums de ce 21 juillet 1998. Nous avions signé le contrat en 1997, bien nous en pris car en un an sa notoriété avait décuplé… tout comme ses tarifs.

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Grâce à sa notoriété, plus de 15 000 spectateurs ont assisté à son concert, un record pour notre parc Josaphat, record qui fut très largement dépassé ensuite par la fête des ânes à l’initiative de Francis Duriau en septembre 1999 avec plus de 50 000 participants, du jamais vu de mémoire d’ânes schaerbeekois !

Les concerts que nous organisons tous les dimanches de juillet et août au kiosque du parc Josaphat attirent un public croissant. La qualité des artistes ainsi que la diversité de genre d’une semaine à l’autre y sont pour beaucoup. Les Schaerbeekois se réapproprient progressivement leur parc.

En 4 ans, grâce à ces différentes animations, nous sommes arrivés à redonner vie au parc Josaphat, le poumon vert de Schaerbeek.

Les travaux de rénovation du stade du Crossing avenue du suffrage universel, se préparent, ainsi que le réaménagement de la plaine Renan, qui fut souvenez- vous, le point de rencontre avec de petits Schaerbeeekois et du« Roi Pelé »un beau matin de 1992.

Cette rénovation sonna le glas de ce béton qui aurait pu être une piste de skateboard. Quel gâchis, malheureusement c’est aussi cela la politique.

Dans un autre registre, le climat à la police communale se dégrade de plus en plus.

A demain.