Episode 81 : C’était au temps où Schaerbeek analysait…

Troisième partie : Action consciente – Episode 81

Au Collège, les choses se mettent en place rapidement. Il faut dire que la moitié des échevins était déjà en place lors de la précédente législature. Autour du nouveau Bourgmestre, pour le groupe Ecolo, nous avons Christine Smeysters, échevine de l’Urbanisme et de l’Environnement. Sur le fond, je n’étais pas toujours d’accord avec ses options, c’est le moins que l’on puisse dire mais sur la forme, j’ai rarement vu quelqu’un travailler avec autant d’application dans ses dossiers, leur suivi jusqu’à leur concrétisation.

Comme pour Christine Smeysters, c’est aussi le baptême du feu pour Tamimount Essaïdi, échevine de l’intégration, de la prévention et de la solidarité, très motivée et totalement impliquée dans ses nouvelles fonctions.

Par moment, j’ai l’impression qu’elle était entraînée malgré elle dans le tourbillon qu’est cette énorme « machine » mise en place par la Commune grâce aux moyens du Fonds pour la politique des grandes villes géré par le Fédéral, en plus des moyens mis à disposition par la Région. Le budget lorsque j’ai occupé cet échevinat était en 1989 de 500 €. Il est désormais multiplié par 2.500…

Luc Denys (Agalev devenu Groen ensuite) est échevin des propriétés communales, des affaires juridiques, des affaires flamandes, des achats et de l’accueil-expédition. Il s’est reposé sur l’administration et s’est surtout appliqué au cours de son premier mandat sur la bonne traduction des écrits en néerlandais.

Pour le PS, nous avons Mohamed Lahlali qui dans un premier temps a dû accepter la tutelle d’Alain Hutchinson, qui comme Daniel Ducarme, espérait pouvoir siéger en tant qu’échevin. Mais étant Secrétaire d’Etat à la Région bruxelloise, il y avait incompatibilité.

Mohamed a continué le développement des politiques initiées par son prédécesseur Roland De Linge avec en plus l’obligation d’assumer la réforme de son administration de l’instruction publique souhaitée par le Collège pour des raisons d’économie.

Pour le PRL, Bernard Guillaume en charge de la Population et l’Etat-Civil et de la Participation du citoyen, ce qui lui a permis de continuer les conférences mensuelles que j’avais à l’époque initiées.

Après six ans d’absence, il récupère ses chères attributions qui furent les miennes durant les six années précédentes.

Etienne Noël reste à l’Economie, à l’Emploi, à l’Europe ainsi qu’à la formation professionnelle, poste occupé en tant que PSC avant de rejoindre le PRL à la veille des élections.

Georges Verzin est échevin de la Culture et Tourisme. Sauvé miraculeusement de l’opposition par l’arrivée de Ducarme, l’homme a comme à son habitude la profonde conviction qu’il y a un avant Verzin et un après Verzin avec une Commune de Schaerbeek qui était en attente de quelqu’un comme lui pour se renouveler.

Pour le FDF, le Bourgmestre Bernard Clerfayt qui gère la police, le développement stratégique et durable, les ressources humaines, l’informatique et enfin l’information.

Sait Köse est donc l’échevin des finances, du budget et de la tutelle sur le CPAS. Novice en politique mais homme d’affaires confirmé, il écoutait au début les conseils des anciens, ce qui lui fut, je pense, utile.

Michel De Herde garde la Jeunesse et récupère les Sports, les Crèches et la Santé, ce qui vu son expérience, n’est vraiment pas un problème pour lui.

Et enfin en ce qui me concerne, je garde les Classes moyennes avec à sa tête Manu Bouvy, récupéré in extremis, trois ans plus tôt, suite à un différend administratif qui l’opposait à mon collègue Michel De Herde. Il est rejoint trois mois plus tard par Geert Pierre, responsable d’éducateurs et assistant social de formation.

Comme déjà expliqué, je succède à Claude Paulet aux Travaux publics, à la Propreté-Espaces verts, et à Christian Germain au service des Seniors et à Francis Duriau pour les deux centres Pater-Baudry (centres de jour pour les seniors).

Quelques mois plus tard, Christian Lesenfants (ECOLO), succède à la tête du CPAS (l’installation du Conseil du CPAS ne se passe pas en même temps que celui du Conseil communal s’agissant de mandats indirects découlant justement du Conseil communal) à Anne-Marie Gerrebos (sur cette photo ci-dessus), qui en étroite collaboration avec Francis Duriau et Karine Metz, avait continué à développer le CPAS sur leur modèle mis en place depuis presque 20 ans.

Devenu Président du CPAS, il va vouloir tout modifier directement. Ce sera un véritablement chamboulement, qui génèrera des avalanches de problèmes.

A demain.