Episode 87 : C’était au temps où Schaerbeek s’inquiétait…

Troisième partie : Action consciente – Episode 87

Notre objectif est d’avoir terminé les travaux de rénovation du parc Josaphat pour 2004, date du centenaire de notre Parc Josaphat. Beliris est demandeur d’avancer. La présidente de Beliris est à l’époque Isabelle Durant, ce qui il faut bien l’avouer, facilite les contacts.

Une deuxième et une troisième réunion vont se succéder. L’échevine de l’urbanisme et l’échevin des espaces verts sont sur la même longueur d’onde quant aux travaux à effectuer.

Nous proposons de refaire le réseau d’égouttage, curer les étangs, refaire le système d’aération hydraulique, réaliser une étude phyto-sanitaire, couper les arbres malades, élaguer les autres et procéder à des plantations, refaire les chemins, les barrières et les clôtures, rénover les monuments, les bâtiments ainsi que le petit pont. Bref une rénovation en profondeur pour un parc bientôt centenaire, avec bon sens et un esprit pratique.

L’étude phyto-sanitaire est sur les rails. La commission royale des monuments et sites demande une étude historique du parc. Elle fut réalisée par un bureau parisien…allez savoir pourquoi !

Enfin Beliris de son côté, commande une étude sociologique pour définir les profils et les motivations des personnes qui fréquentent notre parc.

Après ces deux études, nous restons sans nouvelles, durant plus d’un an. Lorsque je m’en inquiète auprès de la cellule avec qui nous nous étions réunis 15 mois auparavant, on m’informe que c’est Schaerbeek qui a tout bloqué et que le bourgmestre a déposé une nouvelle proposition ! J’arrive à avoir une copie de ce nouveau projet qui me laisse sans voix.

Une proposition de construction d’un belvédère pour y accueillir un restaurant en haut de la pelouse du tir à l’arc, construction d’entrées monumentales, suppression de l’avenue Ambassadeur Van Vollenhoven, qui sera remplacée par une pelouse, avec pour conséquence la perte de toutes les places de stationnement et l’isolement du mini-golf et des deux établissements existants,…

J’ai passé une fois de plus mon temps à essayer de convaincre Bernard Clerfayt d’abandonner son projet, comme à son habitude il était sur son mode « cause toujours ».

Comme Beliris devait liquider un maximum de son budget de 2002, la commission royale des monuments et sites commanda la réfection des trottoirs du contour du parc en pavés, une ineptie pour les centaines de joggeurs qui courent autour du parc.

Pour le reste, notre projet initial fut en définitive réalisé et inauguré au final par Laurette Onkelinx devenue entretemps présidente de Beliris en 2011 pour le 107ème anniversaire du parc.

Au mois de septembre 2001, je prends la décision de proposer la fermeture de la déchetterie communale. Après avoir observé son fonctionnement, sont apparus nombre de dysfonctionnements, le non- respect du règlement, des dépôts de gravats, dépôts effectués par de non Schaerbeekois, dépassement des quotas autorisés,…

Avec une déchetterie régionale à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau, située rue du Ruppel, au bas du pont Van Praet, cela se justifie d’autant plus. La fermeture de notre déchetterie libère 20 personnes pour d’autres missions et une économie de 1.200.000 € en frais d’évacuation, ce qui va nous permettre de développer notre redéploiement du service Propreté publique.

Les personnes qui travaillaient alors à la déchetterie m’en ont beaucoup voulu. Et pour cause, certains en tiraient des émoluments annexes.

Cela fait déjà 8 ans que des négociations sont en cours avec la Commission royale des Monuments et Sites et la Commune de Schaerbeek pour la rénovation/remplacement des châssis des fenêtres du groupe scolaire Josaphat qui est classé. La Commune pourrait récupérer 80% des coûts de rénovation à condition que la Commission donne son aval.

Les architectes sont arrivés à épuiser Claude Paulet mon prédécesseur, qui pourtant n’est pas un tendre en négociation. Il faut savoir que l’on parle de 3500m² de châssis, pour la plupart totalement pourris par plus d’un siècle d’intempéries.

Les représentants de la commission veulent les rénover à l’identique, mes services proposent de les remplacer à l’identique, en y intégrant un double vitrage, économie oblige.

Le début d’une nouvelle saga.

A demain.