Episode 88 : C’était au temps où Schaerbeek réalisait…

Troisième partie : Action consciente – Episode 88

Cette année 2001 se termine par le traditionnel marché de Noël organisé à Helmet. L’asbl Schaerbeek la dynamique y tient un stand qui vend plus de 40 variétés de Peket. Pour dynamiser le stand, je me transforme en serveur et le plaisir des nombreux clients est de m’offrir un verre de ce délicieux breuvage. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que mon Peket favori est en fait de l’eau avec un peu de cassis. Heureusement ! Imaginer mon état après une centaine de verres ingurgités au cours du week-end. Mes généreux donateurs sont assez perplexes en me voyant rester droit comme un I…

Le début de l’année 2002 est placé sur le mode économie et cela commence à me rappeler de très mauvais souvenirs, d’autant plus que de nombreuses activités de mes services se retrouvent dans le collimateur.

Au niveau du CPAS, c’est la berezina. Plus rien ne va. La réforme du nouveau président a totalement déstabilisé la structure ainsi que toutes les asbl satellites qui dépendent en partie du CPAS.

J’ai pu limiter les dégâts pour l’asbl Pater Baudry. Par contre, l’asbl« Aide aux Familles » et « Soins à Domicile » sont au bord de la faillite. On me demande de prendre la présidence de la première et la vice-Présidence de la deuxième. Ce fut une course contre la montre pour sauver Aide aux familles et ses 60 emplois. Malheureusement pour Soins à Domicile, il est déjà trop tard et l’asbl déposa son bilan début de l’année 2003.

Le 28 février, nous découvrons le film réalisé par Miel Van Hoogenbemt, sur cinq portraits croisés de jeunes filles qui ont un rêve et habitent toute la commune de Schaerbeek.

En ce mois de mars 2002, le cimetière multiconfessionnel est opérationnel. 7 communes en font alors partie. C’est l’aboutissement de plus de sept ans de travail et une première en Belgique. Ludo Beckers est le conservateur du nouveau cimetière. L’entretien et le personnel pour les inhumations est fourni par la commune de Schaerbeek avec facturation.

Cette année-là, une Saint Valentin pour les seniors est organisée dans un restaurant turc de la chaussée de Haecht. Après le repas, de la musique folklorique ainsi qu’une danseuse du ventre qui a réveillé les messieurs !

A la demande des seniors, nous mettons sur pied une élection pour élire « Miss Senior ». Chaque candidate réalise une prestation sur scène devant un public nombreux qui départage ensuite les candidates.

Pour cette première édition, nous réservons l’établissement du « Square Inn » chaussée de Louvain. 350 convives sont présents au repas puis après-midi dansant. Cela m’a laissé un souvenir incroyable car du haut de mes 46 ans, jamais je n’ai vu un tel déferlement d’ambiance. L’équipe de RTL-TVI qui couvre l’événement était littéralement scotchée. D’ailleurs régulièrement, les images de cet événement repassent lors d’émissions relatives au troisième âge.

Une dizaine de candidates se succèdent sur la scène, la lutte est serrée au vu des prestations. Anna Mertens est la plus âgée avec ses 93 ans. Elle nous interprète « Cheribiribi », une chanson d’avant-guerre. Plus tard, elle me confiera que son plus grand rêve serait de chanter sa chanson favorite avec un orchestre. Anna était très attachante.

Après le vote et le dépouillement, place à la proclamation des résultats en présence de mon prédécesseur Christian Germain et de notre toute nouvelle miss Schaerbeek Nathalie.

La deuxième Dauphine est la dénommé Nelly. La première dauphine n’est autre que Danielle qui sera élue plus tard Miss Schaerbeek 2017 et enfin la première Miss Schaerbeek d’une longue série est Jacqueline.

Après l’élection, une farandole est montée sur la longue table centrale, tous les membres du service seniors ainsi que le personnel du Square Inn ont dû calmer cette folie car nous avions peur que quelqu’un ne chute. Vers 18h, nous avons dû fortement insister auprès du public pour terminer les festivités. Ce fut une ambiance qui n’a jamais ensuite été égalée, et quelque part heureusement pour notre stress et leur santé !

En ce début d’année 2002, il n’y en a plus que pour les finances. J’ai l’intuition que certains instrumentalisent la situation.

A demain.