Episode 123 : C’était au temps où Schaerbeek unissait…

Troisième partie : Action consciente – Episode 123

Lors du Conseil communal du 27 mars 2007, Christine Smeysters prête serment en tant qu’échevine. Mohammed El Khattabi continuera à siéger tout au long de la législature  en tant que conseiller communal avant de s’écarter progressivement de la vie politique locale.

J’imagine bien que pour Christine Smeysters, ancienne échevine de l’Urbanisme, qui s’était tant et tant investie au cours des 6 dernières années et qui aspirait à s’impliquer moins fortement en politique pour se consacrer à son théâtre Maat rue des Coteaux, ce retour à l’avant-plan de la scène schaerbeekoise, a dû représenter un grand sacrifice personnel. Mais le score électoral d’Ecolo avec 6 élus, ne laissait pas d’autre marge de manœuvre.

A nouveau, pendant ses 6 ans de mandat au Collège en tant qu’échevine des travaux publics et de la mobilité, Christine Smeysters sera d’une efficacité redoutable dans la proposition, la mise en place ainsi que la réalisation de projets d’aménagement du territoire. Je ne partageais certes pas toujours sa vision des choses mais il faut bien avouer qu’elle a assuré un suivi précis et proactif, ce que j’écris avec toute mon admiration.

Lors de ce même Conseil communal, Léon Verreydt se voit remettre le titre de citoyen d’honneur de la Commune de Schaerbeek. Ceci est bien amplement mérité pour de féru d’Histoire schaerbeekoise.

Le bal des Classes moyennes n’existant plus, cela me permet pour la première fois d’assister au Bal de Rudi Vervoort, bourgmestre d’Evere. Nous programmions en effet nos deux bals le même samedi.

Pour la première fois depuis sa relance, la pluie s’est invitée au Scharnaval. Plus de Miss et faute d’élection de prince carnaval, c’est Julo I qui rempile à la tête du cortège.

Je ne sais pas si le mariage des deux mascottes de la propreté publique, Netty et Nettybel un an plus tôt, a été prémonitoire mais voilà qu’avec Régine, nous décidons de nous marier le vendredi 1er juin pour être précis.

Les seniors Schaerbeekois, avec la complicité de Jaja et Mady , me font une énorme surprise en organisant une journée à Escaupont (la guinguette où Bernard Clerfayt et moi-même avions fait un petit pas de danse pendant la campagne électorale) au cours de laquelle ils organisent une parodie d’enterrement de vie de garçon dans une ambiance invraisemblable.

Nous demandons à l’Echevine Afaf Hemamou de célébrer notre mariage. Ce fut une première pour elle mais elle le fit de manière remarquable. Sa fille nous avouera plus tard que sa maman avait préparé ce moment comme pour un grand oral. Il faut dire qu’il y a de quoi être impressionné lorsque vous vous retrouvez pour la première fois dans la Salle des Mariages face au public.

Le jour J, lorsque nous arrivons devant la maison communale, nous constatons une grande agitation sur le perron où collègues et amis nous attendent pour nous saluer avant la cérémonie. A l’intérieur, plus de 500 personnes se massent dans la salle. Nous retrouvons en plus de nos proches, des collègues, des amis,  des seniors mais aussi des politiques de différents partis que nous avions conviés.

Lorsque je remonte le grand escalier d’honneur au bras de ma sœur, j’aperçois se détachant de la foule Netty et Nettybel. Quelle magnifique surprise ! Mon beau-père aujourd’hui décédé, se rappelait toujours de ce si sympathique moment lorsque nous évoquions notre mariage.

Mon témoin est mon ami Saïd Benallel tandis que mon épouse a choisi Vinciane Weber qui est alors la secrétaire de Bernard Clerfayt et qui avait joué les bonnes fées au début de notre relation en servant d’intermédiaire pour que nous échangions nos numéros de téléphone.

Ma filleule chanta avec beaucoup d’émotion, suivie par Pascal Silver qui enflamma la salle avec un « allumer le feu » magistral. Laurette Onkelinx, Jaja, Luc Lethé (avocat et membre de la section PS) et Michel Milde (conseiller CPAS de la Liste du Bourgmestre) firent des petites interventions bien amicales.

Ce fut une journée fabuleuse que nous garderons toujours en mémoire, au rang des heureux souvenirs.

Dans le rayon des anecdotes, sachez qu’au cours de la semaine qui suivit le mariage, un échevin agacé par la présence des mascottes de la propreté, demanda la convocation de Netty et Nettybel (enfin des agents communaux avaient enfilé les costumes). Le Bourgmestre lui aurait rétorqué vu que l’on ignorait qui était dans les deux mascottes « idiot, on ne va quand même pas interroger deux poupées ! ».

Le lendemain, nous faisons un tour à la braderie de Helmet avant de partir en voyage de noces à New York. C’est là que nous apprendrons le décès de Jacques Simonet. Cela me fit un grand choc, car nous l’avions justement croisé à la braderie, et me conforta dans le fait que la politique peut être néfaste à la santé si on n’y prend pas garde.

A demain.