Episode 135 : C’était au temps où Schaerbeek dédatait…

Troisième partie : Action consciente – Episode 135

Le 15 mars 2011, l’administration communale accueille deux nouvelles recrues : Taram et Vouziers, deux chevaux ardennais qui intègrent le service des Espaces verts.

Âgés de 5 et 7 ans, ces deux hongres attelés, ont depuis pour mission de ramasser les corbeilles dans certaines artères près et dans le parc Josaphat. Lors des animations de quartier, leur présence enchante toujours les plus petits. Voici donc les effectifs communaux animaliers renforcés après Camille et Gribouille, les deux ânes du parc Josaphat.

Le Scharnaval 2011 provoque une mini polémique. Depuis sa création en 1903, le carnaval de Schaerbeek a toujours été organisé deux semaines avant Pâques. Voilà qu’en cette année 2011, mon successeur aux Classes moyennes décrète de l’organiser en fonction, semble-t-il, de ses dispositions personnelles, soit trois semaines avant Pâques.

Imaginez-vous les Gilles de Binche défilant après Pâques ou la plantation du Meyboom en septembre ! Non, le folklore a ses traditions et son calendrier précis. Ce changement eut pour conséquence que certains groupes folkloriques étaient donc déjà sollicités à cette date dans d’autres carnavals.

Ce 2 avril, le 82ème Scharnaval  fut présidé par le prince Patrick Ier. Depuis, le carnaval respecte en fonction des agréments des uns et des autres peu ou prou ce délai de 2 semaines avant Pâques.

Nous ne sommes qu’au printemps 2011 mais on sent déjà que l’on commence à devenir un peu plus fébrile au sein des différentes sections politiques. Les élections communales d’octobre 2012 sont en ligne de mire.

C’est avec beaucoup d’émotion que j’apprends en septembre le décès de Madame Stommeleer qui fut, depuis la mort de son époux, la gentille bienfaitrice du Meyboom. L’arbre étant transporté chaque 9 août dans un camion de sa société de déménagement, exigeant même des années plus tard dans la clause de vente de son entreprise que le nouveau propriétaire perpétue cette largesse !

A un an d’un nouveau scrutin électoral, je suis satisfait du travail mené par le groupe PS au Conseil communal. Nos interventions diverses et variées, nos nombreuses mobilisations, nos contacts de terrain, ont permis de relayer les inquiétudes des citoyens mais aussi souvent d’amender des projets initiaux de la majorité, je pense entre autres au monde sportif schaerbeekois.

Autre dossier qui a permis que la majorité fasse marche-arrière c’est celui du règlement « terrasses ». En décembre 2011, le secteur de l’Horeca se retrouve sous la sellette par un nouveau règlement interdisant l’installation de terrasses de novembre à mars avec contrôle et amende à l’appui. Cette mesure mal communiquée, créa un vif émoi dans le secteur.

J’intervins au Conseil de décembre. La majorité promit de repenser la chose, d’ouvrir un dialogue avec les tenanciers, assouplissant sa position initiale au grand soulagement du secteur mais surtout du tollé généralisé à moins d’un an des élections…

Mais alors que le Collège opérait une courbe rentrante, les tenanciers reçurent au même moment une lettre du service communal des sanctions administratives suite à un compte-rendu administratif établi par un agent de la zone de police, les invitant au final à payer une amende d’un montant maximum de 250 euros ! La coordination et la concertation ne brillèrent guère dans ce dossier.

La gastronomie a évolué à Bruxelles en 50 ans. Qui aurait imaginé que l’on mangerait un jour japonais, éthiopien, espagnol ou encore syrien dans des restaurants de la capitale ? Schaerbeek possède sur son territoire des établissements à la clientèle fidèle et souvent chaudement recommandés et cotés sur les sites ad hoc sur internet. Certes des enseignes comme l’Antique, Chez Scholtès, le Meiser, le Moby Dyck, la Fantaisie, le New Epsom ou le Paradis du ventre ont disparu mais d’autres sont toujours bien en vue comme le Napoli, le Saint-Georges, le Max, l’Âne vert, la Cueva de Castilla, le Saint-Hubert,…

Justement, l’un des restaurants les plus appréciés sur le net est le Faubourg Saint Antoine alors établi avenue Giraud près de la Gare de Schaerbeek et désormais installé un peu plus haut avenue Emile Verhaeren. Un lieu de convivialité, ouvert tous les midis de la semaine et les jeudis et vendredis en soirée avec une cuisine équilibrée et raffinée. La petite particularité ? Les murs sont décorés de toiles rendant hommage aux aventures de Tintin.

En novembre 2011, Bob le patron se fit notifier par des représentants de Moulinsart qu’il portait atteinte à l’oeuvre d’Hergé avec tout ce que cela comportait comme implications financières à la clé. Fort heureusement, le battage médiatique fut tel que l’on n’entendit plus jamais parler des vélléités de Moulinsart SA.

A demain.