Livre « Schaerbeek de l’ombre vers la lumière ». Ils l’ont lu : Pauline Deglume

Voici les impressions de la journaliste Pauline Deglume qui travaille pour La Capitale et qui a commencé à couvrir Schaerbeek lorsqu’elle était à La Dernière Heure.

« Quand je débarque comme jeune pigiste inexpérimentée au service « Bruxelles » de la Dernière Heure Les Sports en octobre 2011, c’est un peu par hasard (et par chance) que j’hérite de la commune de Schaerbeek jusque là couverte par le chef d’édition qui venait d’être promu au « natio ».

A un an des élections communales d’octobre 2012, le timing est idéal pour se plonger dans le bain d’une commune dont j’ignorais presque tout des enjeux quelques jours plus tôt. Certes, un climat de tension est palpable au sein du conseil communal mais l’avantage c’est que je ne dois pas chercher longtemps mes idées de sujets tant cela tire dans tous les sens.

J’assiste à l’époque au deuxième round entre Bernard Clerfayt et Laurette Onkelinx. Si certaines piques venant du clan du bourgmestre me font alors sourire, comme le renvoi d’un site web estampillé PS vers le site de la commune de Lasne en référence à résidence de la tête de liste socialiste, d’autres sont en revanche inacceptables comme les attaques relatives à la judéité du numéro 2 Yves Goldstein.

Mais c’est surtout le schisme entre FDF et MR qui est finalement à l’origine de nombreux de mes papiers. Alors que plusieurs mandataires font le choix de se présenter sur la liste du bourgmestre Bernard Clerfayt, l’échevin Georges Verzin décide de conduire une liste libérale pur jus. Un épisode de cette saga m’a marquée plus que d’autres en raison sans doute de son caractère cocasse: il s’agit de la visite de effectuée par le président du MR dans la rue de Brabant en juillet 2012. Venu à la rescousse de sa tête de liste nettement moins populaire que le maïeur en place, Charles Michel qui ne bénéficiait pas encore de sa notoriété actuelle s’était mis à serrer toutes les pinces sans toujours être identifié par les Schaerbeekois qui croisaient sa route.

Tout au long de ces années, j’ai eu des contacts réguliers avec Jean-Pierre Van Gorp qui siégeait alors sur les bancs de l’opposition. Réduction du marché de Helmet, invasion de poids lourds le long du Moeraske, suppression de places de parking… Homme de terrain, il relayait les petits problèmes du quotidien des habitants de la Cité des Ânes. Comme de nombreux autres mandataires schaerbeekois, Jean-Pierre Van Gorp affiche une passion très communicative pour sa commune. Ayant couvert plusieurs autres localités, je me permets d’affirmer que cet emballement est propre à la Cité des Ânes. Alors que je n’ai jamais habité ni vraiment travaillé là-bas, j’ai d’ailleurs fini par développer une affection certaine pour cette commune. Ce fut donc un réel plaisir de me replonger dans l’histoire de Schaerbeek au travers des mémoires de Jean-Pierre Van Gorp. »

Pauline Deglume