Livre « Schaerbeek de l’ombre vers la lumière ». Ils l’ont lu : Véronique Maes

Voici les impressions de la journaliste Véronique Maes qui a couvert l’actualité schaerbeekoise pour La Capitale, à propos du livre « Schaerbeek de l’ombre vers la lumière« .

C’est en 1999 que j’ai, journalistiquement parlant, débarqué à Schaerbeek. Un premier gros bastion à couvrir pour la toute jeune rédactrice que j’étais, à seulement 26 ans. C’était la fin de l’ère Duriau, et, déjà, de ce parti qui se déchirait, et dont certains s’émancipaient, le futur triumvirat se profilait, prêt à prendre la relève, et à conquérir la cité des Anes. Le tiercé gagnant de l’époque ? Clerfayt, De Herde… et Van Gorp, chacun possédant ses qualités et sa personnalité propre.

Parmi ces personnalités, le profil de Jean-Pierre se révélait plutôt atypique. Truculent comme tout Bruxellois qui se respecte, volontiers frondeur, le cœur sur la main et la tête parfois près du bonnet, jamais avare d’un bon mot et toujours avide de nouvelles expériences. Jean-Pierre, c’est cet homme pour qui, a priori, rien n’est impossible. Sa jeunesse de cœur le porta à proposer les projets les plus fantasques. Ceux dont on discute sur un coin de table, dans un café, et qu’il lance sur un air de défi.

Et pourtant, chaque projet a vu le jour, a fait mouche, et a su toucher les Schaerbeekois en plein cœur. Que ce soit la relève du scharnaval, le lancement des mascottes Netty et Nettybel, Miss et Mister Schaerbeek, les approches innovantes en termes de propreté et toutes ces opérations qu’il menait avec l’intelligence du cœur et un sens inné de la chose publique. Bien sûr, il pouvait compter sur Manu (Bouvy) et Geert (Pierre) pour tempérer et concrétiser les mille et une idées engendrées par son cerveau bouillonnant. Mais il osait, continuait à y croire, et à réviser la manière de faire sa politique.

Et au fil des années, celui qui fut, à mes yeux, un excellent échevin des travaux, espaces verts, classes moyennes, seniors, propreté, folklore devint aussi un ami. Non que cette barrière entre la journaliste et le politicien qu’il était soit tout à fait tombée, mais parce qu’on peut difficilement côtoyer Jean-Pierre Van Gorp sans se laisser toucher par sa spontanéité, son humanisme et sa personnalité attachante. Ni se laisser contaminer par son humour, toujours présent au gouvernail, quelles que soient les épreuves qu’il ait pu traverser.

Ma carrière professionnelle m’ayant menée sous d’autres cieux, je l’avais un peu perdu de vue (mais non oublié) depuis dix ans. C’est à l’occasion de cet ouvrage qu’il m’a fait l’honneur de me recontacter. Et, croyez-le ou non, j’ai immédiatement reconnu son numéro de GSM et retrouvé celui que j’ai apprécié jadis. Prestidigitateur du langage imagé, il a su, en quelques mots, me faire revivre cette époque foisonnante comme il le fait à travers les lignes de cet ouvrage. Et a réussi à m’extraire plusieurs éclats de rire alors que ma journée était triste et morose. Alors vous aussi, laissez-vous porter par ces pages, et replongez-vous dans la fabuleuse saga schaerbeekoise ! »

Véronique Maes