Portrait : Eric Tabarly

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Eric Tabarly reste l’un des plus grands navigateurs français de l’Histoire. Surnommé « Le sphinx de Bénodet » ou encore « le sage de l’océan« , sa passion pour la mer débute dès l’âge de 3 ans à bord du bateau familial. Né en 1931 à Nantes, c’est lorsqu’il est âgé de 7 ans que son père rachete le célèbre bateau Pen Duick dessiné par William Fife.

En 1952, Eric Tabarly décide de rejoindre les rangs de la marine nationale afin de financer les travaux de restauration du voilier Pen Duick.  Pilote au sein de l’aéronavale, il interviendra notamment lors de la guerre d’Indochine.

En 1964, il décide de participer à la course transatlantique en solitaire et conçoit pour l’occasion un bateau avec les architectes Marc et Gilles Costantini : le Pen Duick II d’une longueur d e13,60 m construit en contre-plaqué. Le 18 juin 1964, il remporte la célèbre course et devient la coqueluche de la France. Dans la foulée, il sera décoré de la Légion d’honneur par le Général de Gaulle.

En 1976, il décide relever le défi pour la seconde fois à bord cette fois-ci du Pen Duick VI. A nouveau le triomphe sera au rendez-vous malgré des conditions météorologiques très difficiles. A son retour en France, il descendra les Champs Elysées sous les acclamations du public.

Eric Tabarly a formé de nombreux navigateurs comme Olivier de Kersauson, Titouan Lamazou, Philippe Poupon ou encore Alain Colas. Il a également insufflé un nouveau style en s’investissant personnellement dans la construction et la mise au point de ces voiliers de compétition.

Son palmarès est interminable, de très très nombreuses victoires dans différentes courses comme la Morgan Cup, la Transat anglaise, la course Sydney-Hobart, la course Los Angeles-Tahiti,…

Eric Tabarly a disparu en mer d’Irlande face aux côtes du Pays de Galles au cours de la nuit du 12 au 13 juin 1998 pendant des maneoeuvres en équipage à bord de Pen Duick. Près d’un mois plus tard, son corps sera retrouvé par des pêcheurs dans leurs filets de pêche. La mer qu’il avait tant aimée, avait rendu Eric Tarbarly aux siens.

Aujourd’hui, un fondation qui porte son nom et qui est présidée par son veuve, met tout en oeuvre pour permettre l’écolage de la voile aux enfants et la pérénnité des voiliers Pen Duick.