3 bandes pour les vélos et 4 pour les autos sur l’axe majeur de circulation de Schaerbeek : il est temps de dire STOP !

Le peloton du tour de France vous l’avez vu un jour passer à Schaerbeek ? Ce fut l’année dernière sur le boulevard Lambermont. Depuis ? En ce qui concerne un comptage précis, on ne dénombre que 2 cyclistes en moyenne par minute sur le même axe.

J’avais entendu parler de la volonté régionale bruxelloise de la ministre (Groen) Elke Van den Brandt de supprimer une bande de circulation sur cet axe stratégique schaerbeekois mais j’avoue en toute honnêteté que cela m’avait semblé si ubuesque que je n’y avais franchement pas cru. Apprendre que les travaux ont commencé ce lundi est le seau qui fait déborder le vase.

Le chantier pour rogner une bande de circulation en venant de Meiser vers Van Praet, a débuté, mon téléphone n’a cessé de sonner d’appels de riverains et de Schaerbeekois révoltés et franchement en grande colère comme moi.

On se retrouve donc pour faire en synthèse avec 4 bandes (2 dans un sens et 2 dans l’autre) pour les voitures sur cet axe majeur de la Commune de Schaerbeek et avec 3 bandes pour vélos : une existante dans le sens Meiser-Van Praet, la nouvelle qui est en train d’être créée et celle le long du parc Josaphat.

Bref historique : suite à la démolition du viaduc Reyers, la Région s’était engagée à la construction d’un tunnel sous le place Meiser, idée abandonnée car une étude démontrait que le boulevard Lambermont ne pourrait absorber le flux.

Depuis le départ du bourgmestre en titre Bernard Clerfayt vers le gouvernement de Bruxelles-Capitale, il est apparu que le Collège échevinal est clairement phagocyté par le partenaire Ecolo. Il suffit de voir les acquiescements quant à la non-mobilité dans le quartier du parc Josaphat-Azalées. Des rues piétonnes, des sens uniques imposés au mépris de la population locale. Des années qu’à Schaerbeek, la majorité a organisé des détours par des voies inter-urbaines que l’on ferme à présent pour les reporter vers le grand axe qu’est le Lambermont et que l’on ampute d’une bande.

Trop c’est trop, te veel is te veel !  

En son temps, lorsque j’étais échevin des Travaux publics, j’avais eu un petit bras de fer pour la place Colonel Bremer mais en personnes de bonne intelligence et de dialogue, la copie fut revue. C’était et c’est un quartier commerçant et la cause fut entendue. Je m’étonne donc du manque de réactivité communal. Mais comme déjà écrit plus haut, la Liste du Bourgmestre entend visiblement être plus Ecolo qu’Ecolo. Rappelons que l’électeur préfère toujours l’original à la copie…

Quand on restreint la circulation du trafic en zone dite de quartier et que l’on assiste au premier « coup de pioche » de la suppression d’une bande sur l’axe de circulation majeur de Schaerbeek, on ne peut plus dire que l’on n’est pas coupable du chaos futur.

On pense probablement que je suis un anti-vélo, eh bien non je suis aujourd’hui car j’en ai la condition physique un citoyen multimodal, j’ai de ce fait eu des échanges avec des piétons et/ou cyclistes schaerbeekois qui ne sont pas demandeurs de ces aménagements, estimant que la situation actuelle de bande cycliste était suffisante ou nécessitait d’être plus sécurisée, sans plus.

Mais en ces temps mouvementés, on vit clairement les diktats -jusqu’au sommet des décideurs- des réseaux sociaux. Trois contributeurs zélés peuvent vous faire croire que c’est la nouvelle donne…

Sachez que cette suppression d’une bande de circulation sur un axe majeur régional de notre commune de Schaerbeek ne nécessite pas de permis, pas d’enquête publique, pas de concertation avec les riverains en cette période post Covid et de vacances, c’est du « cut and go ».

Comme avenue des Azalées, on ne tient plus compte des réelles attentes de la grande majorité (souvent silencieuse) de nos habitants. C’est une attaque frontale inacceptable envers les automobilistes parmi lesquels une grande majorité de personnes ayant besoin de leur véhicule pour se rendre au travail, dans une période déjà si difficile d’un point de vue économique.

La mobilisation citoyenne s’organise. J’en ferai partie, plus déterminé que jamais à empêcher le blocage de ma commune, de ma ville car il ne faut pas être Madame Soleil que pour prédire ce désastre organisé.