Le PCM selon Clerfayt : Schaerbeek, un village gaulois

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Le plan communal de mobilité (PCM) porté par l’échevine Christine Smeysters (Ecolo) comporte toute une série de mesures dont certaines s’avéraient effectivement urgemment nécessaires. Je pense notamment à la mise en sens unique de la rue Charles Meert, à la rue Rasson, au test rue Nestor De Tière,… 

D’autres mesures sont en revanche en porte-à-faux avec les attentes des riverains et ne contribueront qu’à déplacer le problème : le sens unique rue Gallait (impossibilité d’aller de la place Pavillon vers la place Liedts), le sens unique avenue de la Topaze, le verrou à Diamant, le sens unique rue Rogier,…

L’objectif recherché par l’échevine Smeysters était que chaque usager (piétons, cyclistes, automobilistes) y trouve sa place. A chacun d’apprécier au final mais la volonté (certes teintée d’un ancrage idéologique) de l’échevine ne doit pas être minimisée.

C’est pourquoi, comme le soulignaient les conseillers communaux Denis Grimberghs (Cdh) et Eddy Courthéoux (PS), il est totalement regrettable que la communication extérieure relative au PCM reflète une toute autre donne. Ainsi, Bernard Clerfayt a clairement stigmatisé une catégorie d’usager : les automobilistes navetteurs et en fait même une fixette aiguë.

Haro donc sur le navetteur qui ose traverser Schaerbeek pour se rendre sur son lieu de travail chaque matin (à Schaerbeek ou ailleurs), en venant par Meiser ou par le pont Van Praet, par la chaussée de Haecht,… Comme le faisait remarquer Denis Grimberghs, il s’agit aussi de « voisins » d’Evere ou de Saint Josse qui doivent traverser le territoire de Schaerbeek. Les Schaerbeekosi eux-mêmes traversent aussi d’autres communes chaque jour en tant que navetteurs. Bernard Clerfayt, automobiliste, traverse aussi chaque jour d’autres communes en transit pour se rendre au Parlement fédéral.

Facile de critiquer les navetteurs d’un côté et de l’autre côté de vouloir que des entreprises s’installent sur le territoire de la commune. 

Il est donc assez consternant d’entendre ces diatribes à l’égard des navetteurs, véritables bêtes noires du bourgmestre de Schaerbeek. Alors, Schaerbeek un village gaulois, totalement replié sur lui, sans trafic extérieur, sans concertation aussi avec les communes riveraines pour ce qui est de la mobilité ? C’est le discours arrogant que nous sert en tous cas Bernard Clerfayt. Un discours tellement caricatural qu’il en vient à décrédibiliser une partie du travail (totalement respectable) du PCM de l’échevine Smeysters.

Comme me le faisait remarquer un conseiller communal après le Conseil communal, on est toujours l’étranger de quelqu’un. Cette vision d’un localisme primaire affligeant en est le plus bel exemple. C’est aussi l’une des raisons qui au final, a amené le PS à voter contre le plan communal de mobilité.