Portrait : Paulo Coelho

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Paulo Coelho est né en 1947 à Rio de Janeiro au Brésil. Il grandit au sein d’une famille de la classe moyenne brésilienne et suit sa scolarité dans un collège jésuite de Rio.

Rapidement, le caractère déjà bien trempé de Paulo Coelho se heurte à la discipline des pères jésuites. Son père, ingénieur civil de profession, refuse que Paulo entame des études théâtrales. Finalement, Paulo Coelho devenant de plus en plus rebelle à l’autorité parentale et à la discipline scolaire, ses parents décident de l’interner dans un hôpital psychiatrique  lorsqu’il a 17 ans !

En plein mouvement hippie, Paulo Coelho se lance pleinement dans la vie artistique, devenant le parolier de Raul Seixas. Les deux hommes connaîtront un très beau succès musical.

C’est l’époque aussi à laquelle Paulo Coelho voyage en Amérique du Sud mais aussi en Europe.

En 1974, il est emprisonné en plein période de dictature militaire. On lui repoche d’avoir tenu des gestes subversifs à l’égard du régime. Comble de l’ironie, c’est son dossier médical de l’hôpital psychiatrique qui le sauvera….

Après cet épisode douloureux, il se consacre pleinement à sa vie de famille (il s’est marié quelques années auparavant) et à son travail chez Polygram. Il est également journaliste spécialisé en musique brésilienne.

Réconcilié depuis quelques années avec la religion catholique, son questionnement spirituel le pousse à vouloir se rendre à Saint Jacques de Compostelle. En 1978, il quitte ainsi son épouse et son travail au Brésil pour entreprendre le pélerinage.

C’est au cours de ce chemin vers la ville de Saint Jacques de Compostelle, qu’il puise l’inspiration pour son premier ouvrage « Le Pèlerin de Compostelle » qui ne sera toutefois traduit que près de 10 ans plus tard.

En 1988, son livre « L’alchimiste » est publié aux Editions Anne Carrière et vendu à plus de 10 millions d’exemplaires et traduit en 41 langues ! Le manuscrit avait été envoyé à plusieurs maisons d’éditions parisiennes mais seule les Editions Anne Carrière avait repéré le talent qui se cachait derrière la plume de cet auteur brésilien.

Fort de cet énorme succès, les livres s’enchaîneront : « Sur le bord de la rivière Piedra, je me suis assise et j’ai pleuré », « La Cinquième montagne », « Véronika décide de mourir » d’après son expérience douloureuse en asile, « Le démon et mademoiselle Prym », « Onze minutes », « Le Zahir », « Comme le fleuve qui coule », « La sorcière de Portobello »,…

Ces ouvrages lus à plus de 75 millions d’exemplaires se caractérisent par un style très fluide même si le contenu aborde souvent la spiritualité. Un peu à l’instar de Marc Lévy, Paulo Coelho est fréquemment « attaqué » dans la presse brésilienne pour n’être qu’un auteur dit « mineur ». On lui reproche de ne rédiger que des romans très populaires mais Paulo Coelho n’en a cure et déclare que le fait d’être lu de par le monde lui suffit bien amplement.

Titulaire de nombreuses récompenses et distinctions honorifiques, il est notamment membre de l’Académie des Lettres du Brésil et ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO, Paulo Coelho a été nommé Messager de la Paix pour les Nations  Unies en 2007.

Avec sa seconde épouse Christina avec qui il vit à cheval entre le Brésil et les Hautes-Pyrénées, il a créé un institut qui porte son nom et qui vient en aide aux jeunes et personnes âgées de Rio de Janeiro. Grâce aux royalties de ses livres, près de 430 enfants et personnes âgées disposent d’une infrastructure adéquate et d’une aide financière et matérielle…