Des interpellations qui deviennent des questions

En tant que conseiller communal, j’introduis tous les mois à l’instar de mes compagnons du groupe PS, plusieurs interpellations et questions orales pour la séance.

A prime abord, pas de grande différence entre une interpellation et une question orale. Et pourtant ! Une interpellation permet à son auteur d’exposer le sujet. Le membre du Collège des Bourgmetre et Echevins compétent en la matière lui répond et ensuite le débat peut s’élargir à d’autres conseillers ou le premier intervenant peut encore interroger de manière à avoir une réponse la plus précise possible. 

Une question orale permet en revanche juste à son auteur de la poser, de recevoir une réponse et de répliquer une seule fois. Les autres membres du Conseil ne pouvant intervenir.

En fonction des sujets, il est préférable d’opter soit pour une interpellation soit pour une question orale. Je ne suis pas partisan de déposer systématiquement des interpellations, juste quand je trouve qu’il est opportun d’avoir un débat élargi.

Visiblement, les questions et interpellations de la part des conseillers communaux ne sont guère appréciées par le Collège, peu habitué jusqu’alors à devoir s’expliquer sur divers sujets parfois délicats et épineux.

C’est pourquoi suite à l’introduction de deux interpellations, je me suis vu signifier par le secrétariat que celles-ci avaient été acceptées mais uniquement en tant que questions orales… De même, un autre point a été déclaré irrecevable. J’ai donc réintroduit ce même point et attends la nouvelle décision. Je ne manquerai pas d’ailleurs au vu du sujet relatif aux logements d’urgence de vous en reparler tout prochaiement.

Voilà donc le nouveau petit jeu de Bernard Clerfayt et des membres du Collège : tenter de museler les conseillers communaux en ne leur accordant que des questions orales dès que le sujet est suscpetible de les mettre en difficulté. Pas sûr que le Collège soit vraiment gagnant à ce petit jeu.

Pour preuve, j’ai introduit une interpellation (devenue justement question orale par la grâce du Collège) car lors de la précédente séance du Conseil communal mon collègue Mohamed Lahlali s’était déjà vu transformer son interpellation en question. Nous n’avions pas pu avoir toutes les réponses souhaitées vu que les questions étaient restreintes. Si à présent, il faut s’y reprendre à 3 ou 4 fois pour obtenir une réponse claire du Collège, cela promet !