1999 • le 70ème cortège carnavalesque [3/3]

Scharnaval 1999
Scharnaval 1999
Tous les thèmes sont abordés par les participants du cortège.

Scharnaval 1999
Et revoilà pour cette 70ème édition, le groupe des ânes d’Agnès Bogaert.

Scharnaval 1999
Après le passage de l’ensemble du cortège devant le podium du square Riga, la soirée ne fait que commencer !

Scharnaval 1999Le carnaval a fait la fête en beauté
Samedi il faisait un froid de canard à ne pas mettre un âne dehors! Mais grâce à la kriek qui réchauffe les artères, des dizaines de milliers de Schaerbeekois sont quand même sortis pour «leur» carnaval. Le cortège «99» fut objectivement un excellent cru, composé d’une quarantaine de chars qui débordaient de trouvailles. Entre 14 et 18 heures, il a semé des millions de confettis dans les rues et déversé sa bonne humeur à la louche.
Décrire ce cortège tient de la gageure. Une sorte de mille-pattes multicolore progressant à un train de sénateur, et dont l’échine se contractait douloureusement tous les dix mètres. Tantôt, le scolopendre déguisé, dans un tintamarre de mirlitons, rampait comme l’excargot. A d’autres moments, il s’étirait, sooufflait, éructait sans s’arrêter.
Puis, sans prévenir, pétaradant de serpentins, il s’ébrouait, hésitait et stoppait. Spectacle étonnant que ce mille-pattes en arrêt, suitant les cotillons, vomissant du rap et du rock entre deux farandoles. Tel une armée en déroute, il campait sur le bitume de l’avenue Voltaire. Et soudain, voilà que pris de nouvelles contractions, les bigophones déchaînés, il repartait en samba pour parader chaussée d’Helmet. Impossible de percer le mystère de cette marche cahotique et imprévisible. Etait-il ivre, le scolopendre schaerbeekois?
A l’avant, le char du collège. Le bourgmestre Francis Duriau, des confettis lui sortant des oreilles, pédalait gaillardement. Il était cooiffé d’une casquette de prolétaire, qui camouflait sa calvitie naissante. Autour de lui ses échevins tonitruants et imprégnés de Stella, offraient une vision éloignée du sérieux seyant à la charge scabinale.
Quelques mots historiques lancés dans l’ivresse du moments: On s’arrête au boudin (Michel De Herde, intégration), Donne à boire à l’agent! (le bourgmestre).
Juste derrière, arrivait l’impérial Bouboule 1er, dans sa belle Cadillac Eldorado blanche. Un peu plus loin, le tagada de la calèche de Miss Schaerbeek et ses dauphines sablant le champagne. Suivaient le Roi de la Mooule, une Deuche poussive ainsi que l’armada chamarrée d’Attila et ses Huns, des rondes Indiennes de Bolivie, le géant Pogge et d’avenantes pompom girls à l’accent malinois, ainsi que des braves gars du Payottenland, qui transformaient cette gigantesque kermesse ambulante en kermis de village.
Enfin, de chaque côté de la cohue, des haies de gamins basanés et ravis. Et tout à l’arrière, les «hommes-récureurs» de la propreté, armés de canons souffleurs et d’aspirateurs affamés de confettis!
Si le carnaval de Schaerbeek s’est contenté de 50.000 spectateurs (au lieu des 100.000 spectateurs attendus), il n’a pas à rougir
: il a offert aux habitants une authentique fête populaire ! François Robert

[Pour partager avec tous les lecteurs VOS années « Scharnaval », cliquez ICI…]