Rue Nestor De Tière : avis d’un habitant de la rue et réaction

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Depuis la mise en sens unique de la rue Nestor De Tière et de la pagaille que cela provoque dans le quartier, j’ai reçu de très nombreux messages de riverains (y compris de Schaerbeekois néerlandophones) et de Schaerbeekois empruntant cet itinéraire, qui déplorent cette modification qui au final ne crée que des problèmes.

A l’exception d’un mail d’un habitant de la rue Nestor De Tière dont extrait ci-dessous : « Effectivement cette décision à été prise avec tout ceux qui ont bien voulu participé à une large réflexion sur la mobilité dans notre quartier. Nous étions nombreux à en parler. Les photos que vous avez prises auraient pu être prise dans notre rue Nestor de Tière avant la mise en place de cette circulation. Cela fait trois ans que nous en parlons avec tout ceux qui voulait participé aux débats. Mais vous, qui êtes supposé vous occuper de la chose publique ou étiez vous ??Je ne vous y ai jamais vu. Pourtant vous habitez le quartier. Au vu de vos réflexions, vous ne semblez pas être au courant de ce qui ce trame dans votre quartier. Pourtant l’information est ouverte à tous. Connaissez vous les autres aménagements qui changeront la donne et régleront en partie les conséquences de ce changement de sens. Je suis un homme qui aime le progrès je suis donc pour le changement quand les choses ne vont pas bien. Là, les choses n’allaient pas bien pour nous. le saviez-vous ? Etiez-vous à l’écoute ? Que proposez vous au habitant de la Nestorie ? »

Réponses :

– je n’ai pas pour habitude de m’inviter à des réunions auxquelles je ne suis pas convié. Je suppose que ces réunions qui ont eu lieu depuis 3 ans se sont déroulées entre le cabinet de Madame l’échevine de la mobilité et le comité de quartier et n’étaient pas ouvertes à tous. A tout le moins, cela s’est passé sans « publicité » et sans aucun retour d’informations de la part du Collège au niveau du Conseil communal où je siège

– il y avait très certainement des problèmes dans la rue Nestor De Tière comme il y en a dans d’autres rues : trop de circulation, vitesse excessive mais n’y avait-il pas d’autres options à privilégier ? Des coussins berlinois voire un sens unique mais alors de haut en bas ?

– si je puis parfaitement comprendre que cet habitant soit aujourd’hui satisfait de la tranquilité qui règne dans sa rue alors que la pagaille s’est installée dans les rues adjacentes, je n’ai jamais à l’époque en tant qu’échevin et aujourd’hui en tant que conseiller communal d’opposition défendu l’intérêt particulier au détriment de l’intérêt général. Il n’est pas acceptable que pour tenter de trouver des solutions à des problèmes ciblés et locaux, des parents soient contraints de faire des tours et des tours le matin lorsqu’ils conduisent leurs enfants à l’école, que des personnes se rendant à leur travail (et n’ayant pas d’autre choix que d’emprunter leur voiture) soient systématiquement en retard ou tout simplement que des commerçants en livraison dans le quartier, perdent du temps précieux. Je le dis avec d’autant plus de force que je peux parfaitement comprendre que des parents ayant 2-3 enfants à conduire dans des écoles différentes, n’aient pas la possibilité comme moi de combiner auto et transports en commun pour se rendre à leur boulot.

– ce n’est pas être « ringard », ce n’est pas être un défenseur de la voiture à tout prix que de constater que cette application de changement de la circulation rue Nestor De Tière répond peut-être à une demande des habitants de la rue et que leur confort s’en trouve amélioré mais à quel prix pour les habitants des autres rues et les Schaerbeekois devant emprunter cet itinéraire ?

– Est-ce que le « confort » de quelques habitants doit primer sur l’intérêt général ? Je ne le pense sincèrement pas. Nous souhaitons tous le meilleur pour notre environnement immédiat. Moi aussi, je souhaiterais qu’il y ait moins de circulation dans ma rue, moins de passage de bus, moins d’avions,…mais il faut pouvoir composer et ne pas imposer aux autres ce que l’on ne souhaite pas pour soi. C’est cela le compromis quotidien de vivre en société.