Comme aurait dit Magritte : « Ceci n’est pas une date »

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Lundi soir, l’inauguration des festivités du Scharnaval a eu lieu à l’hôtel communal de Schaerbeek avec le vernissage de la traditionnelle exposition rétrospective de celui-ci. Si les autorités veillent à respecter cet événement qui voit aussi la remise des clés de notre commune au prince Carnaval, on ne peut pas dire qu’elles aient le même scrupule avec le respect du calendrier folklorique.

Pour le clin d’oeil, il est évident que la gestion de certaines politiques communales relèvent d’un folklore certain depuis quelques mois (mobilité, stationnement, organisation de grande fête à gros budget, acquisition d’une maison de maître par l’asbl crèches pour y implanter un projet bancal dès le départ, des locations à prix prohibitifs au complexe Kinetix,…), cela n’empêche que le vrai folklore vient quant à lui d’être solidement ébranlé.

Ainsi, depuis 1903, date de la création du carnaval de Schaerbeek, celui-ci est systématiquement organisé « deux semaines avant Pâques ». En 2011, il aura lieu le 2 avril  (au lieu du 9 avril). C’est comme si mardi gras était fêté un vendredi et que soudainement les carnavals de Binche, Alost ou Halle avaient lieu à des dates alléatoires ou même pire si le Meyboom n’était plus planté un 9 août.

Cette modification de date implique que notre carnaval aura lieu en même temps que celui de la ville de Halle. De nombreux groupes folkloriques ne seront donc pas présents chez nous, ayant déjà pris des engagements dans l’autre ville.

Ces dernières années, Schaerbeek a opté pour favoriser les groupes schaerbeekois et les associations locales lors du Scharnaval, impulsant un ancrage plus schaerbeeko-schaerbeekois. Certainement un bien pour le développement du tissu associatif de notre commune mais également un repli folklorique car on se « nourrit » toujours des traditions d’ailleurs qui étaient à l’époque bien représentées par des groupes folkloriques venus des 4 coins du pays.    

Enfin, ce n’est pas forcément un hasard si le père du surréalisme belge résida un jour à Schaerbeek…