Portrait : Marie-Rose Armesto

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 Je me souviens encore très bien lorsque fin janvier 2007, je suis arrivé chez mon libraire. Celui-ci me dit immédiatement « Marie Rose Armesto est décédée« . Quel choc ! En effet, tout comme le grand public, j’ignorais que la journaliste luttait depuis quelques temps déjà contre la maladie.

Marie-Rose Armesto, c’était dans le paysage journalistique belge, avant tout une voix si posée, si douce mais également très déterminée qui parvenait en un reportage au JT à nous conscientiser l’espace de quelques minutes sur des situations de conflits parfois oubliés.

Femme de terrain, de convictions, elle avait multiplié les reportages en Algérie, en Afghanistan, en Bosnie, en Amérique du Sud,… Elle s’était notamment fortement investie pour secouer les institutions internationales dans les années 90 face au drame de Srebrenica en ex-Yougoslavie, en organisant entre autres une chaîne humaine à Bruxelles autour du Berlaymont.

Son reportage sur les hôpitaux de Tirana en Alabanie est encore dans toutes les mémoires et déclanchera une vague de générosité pour envoyer du matériel sur place.  

Auteur en 2002 de l’ouvrage « Mon mari a tué Massoud« , Marie-Rose Armesto pratiquait un journalisme comme on les aime : rigoureux et sérieux. Grand reporter sur RTL-TVI, elle avait aussi participé au lancement de Reporter Sans Frontières

On se souviendra aussi de ses interviews de Laura Bush ou de celle plus impertinente de Fidel Castro à Cuba. 

Elle reçut à titre posthume le Prix Femme de l’année « Marie Popelin » 2007.

Marie-Rose Armesto s’est éteinte à 46 ans, laissant un vide immense dans le monde journalistique belge.      

(copyright photo : RTL-TVI)