Ingrid Betancourt : 2.000 jours…

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Ce 16 août 2007, il y a 2.000 jours qu’Ingrid Betancourt et sa directrice de campagne, Clara Rojas sont retenues prisonnières des FARC en Colombie.

Réfléchissez juste un instant à tout ce que vous avez fait personnellement que ce soit dans vos loisirs, vie de famille ou au niveau professionnel en 2.000 jours, c’est inimaginable. Alors imaginez tout ce temps où vous avez voyagé, rencontré des amis, eu des opportunités professionnelles ou votre famille s’est même peut-être agrandie, tout ce temps pour Ingrid Bétancourt, Clara et tous les autres. On ne peut en fait pas réellement se l’imaginer même l’espace d’une seconde.

2.000 jours déjà loin des siens, retenue dans des conditions pénibles et en définitive pourquoi ?

Combien de rumeurs n’ont pas circulé : des rumeurs annonçant son décès, d’autres sa libération imminente. Mais depuis 2.000 jours rien de tangible, rien de concret et surtout plus une preuve de vie, un « contact » vers ses proches.

Les FARC se disent prêts à libérer une cinquantaine d’otages « échangeables » qui sont pour la plupart des politiques, des policiers,… mais quid pour tous les autres ? Les FARC exigent une zone démilitarisée de plusieurs centaines de km² pour conclure cet échange. Bref, si l’accord humanitaire demeure le seule issue, il est clair que les exigences chaque fois revues à la hausse de la part des FARC et l’intransigeance du Président colombien (qui a pourtant tendu une main repoussée par les FARC) ne facilitent pas l’amorce du processus.

Le seul réel espoir serait une médiation de pays étrangers mais lorsque l’on voit que les dépouilles des députés colombiens assassinés n’ont toujours pas été rendues à leurs familles, on ne peut qu’être sceptiques du bon vouloir des FARC en ce qui concerne des otages encore en vie. 

Toutefois, aujourd’hui plus que jamais, il faut demeurer mobilisés. Il n’y a rien de pire que l’oubli et l’indifférence. La Fédération Internationale des Comités Ingrid Bétancourt et sa famille font d’ailleurs tout ce qui est en leur pouvoir pour cela.

En parler, continuer à en parler, c’est essentiel. Ingrid Bétancourt, étendard de tous ces prisonniers, est citoyenne d’honneur de 1.836 villes et communes de par le monde dont Schaerbeek. Son portrait géant orne l’une des façades du stade Roi Baudouin pour rappeler à chacun l’effroyable tragédie des otages et le calvaire de leurs familles.

Alors aujourd’hui, demain et après-demain, n’oublions pas…   

(Copyright photo : www.betancourt.info)