Une bulle de tennis au Lambermont

Le Soir – Edition du 31 mai et 1 juin 2008 par François Robert

Le PS critique la dépense

Schaerbeek serait-elle trop généreuse à l’égard du club de tennis Lambermont ? C’est ce qu’affirme le conseiller communal PS Jean-Pierre Van Gorp qui s’étonne que la commune prenne à sa charge la construction d’une bulle (un hall gonflable) permettant au club de fonctionner l’hiver.

Le Lambermont, asbl créée en 1948 est concessionnaire d’un site communal (1, boulevard Général Wahis). Le club dispose de 8 terrains en brique pilée et de 5 terrains couverts. Elle compte 300 membres, auxquels s’ajoutent les élèves de l’école de tennis (Lambermont Tennis Académy) qui fréquentent également les installations.

Le club Lambermont loue ses terrains et infrastructures 6.640 euros par an. Il y a 12 ans, il a construit à ses frais trois bulles afin de mieux rentabiliser les infrastructures durant l’hiver. Ces bulles sont sur le point de crever. Elles ont fait leur temps.

Le bouillant conseiller PS Jean-Pierre Van Gorp s’interroge : pourquoi la commune prend-t-elle en charge cet investissement ?

Le montant n’est pas négligeable : 255.000 euros. « Cela revient à dire qu’on utilise, s’étonne le conseiller, de l’argent public pour financer une infrastructure privée ! »

En fait, sur ces 255.000 euros, seuls 40% seraient à charge de Schaerbeek, le reste étant couvert par une aide de la Cocof. « Compte tenu de la durée de vie d’une bulle de ce genre (une dizaine d’années), ajoute le conseiller, la commune fait un cadeau de 10.000 euros par an au Tennis club Lambermont. Moi, cela me choque. Je connais un club de basket qui s’occupe de 350 gosses et qui en reçoit que 3.500 euros de subside et qui loue les installations du Crossing plus de 2.000 euros« .

Saït Köse l’échevin des Sports se défend de faire un quelconque cadeau : « Il s’agit d’un terrain communal et une infrastructure communale. Il est normal que nous investissions dans cet outil. Cette bulle bien isolée va diminuer les coûts d’entretien notamment en énergie. Ce n’est pas vraiment une dépense inutile. Nous pratiquons de la sorte pour des tas d’autres infrastructures dont l’exploitation est concédée aux clubs sportifs. Nous avons refait la buvette de Terrdelt. Cela n’a rien d’anormal. Et je ne veux pas faire l’amalgame entre des investissements et les subsides que verse la commune aux clubs sportifs. »