Jean-Pierre Van Gorp : à coeur ouvert (1ère partie)

L’année 2006, une année chargée en actualité à Schaerbeek. Une année que vous êtes content de voir s’achever ?
JPVG : Oui mais par pour les motifs que l’on pourrait penser. Tout simplement car je suis quelqu’un qui va de l’avant et que je fourmille de projets pour 2007.

2006 avait débuté assez fort : vous avez été nominé au titre de Bruxellois de l’Année par le Vlan pour votre action « propreté » à Schaerbeek, vous avez mis en place plusieurs dispositifs au niveau de l’Entretien de l’Espace Public comme un logiciel répertoriant les arbres, vous avez organisé votre bal annuel qui fut une fois de plus un énorme succès de foule,…
JPVG : Au plan professionnel, ce sont d’excellents souvenirs et aussi une sorte de bilan très positif que j’ai laissé derrière moi. Nul n’a en effet jamais remis en cause mes compétences et surtout mon savoir-faire en matière de propreté publique à Schaerbeek. Pour rappel, lorsque j’ai repris cet échevinat, Test Achats nous avait gratifié du titre peu enviable de commune la plus sale du Royaume ! Lorsque j’ai été logiquement privé de mes attributions, nous étions montrés en exemple, des communes voisines venaient s’inspirer de ce que nous avions fait même si le combat est certes très loin d’être gagné.
Permettez-moi aussi de revenir sur mon bal costumé. Comme chaque année, il a effectivement remporté un très vif succès. C’était à nouveau salle comble pour le repas et la fête. Le thème de la soirée était « la vie en rose ». On m’a reproché a posteriori que cela ait été prémonitoire et calculé. Pas du tout ! Le thème assez facile à savoir une couleur avait été choisi des mois avant et devait juste permettre au plus grand nombre de jouer le jeu et de se déguiser. Voilà, cela méritait d’être dit une bonne fois pour toutes !

Et puis, il y a eu votre annonce de passage au PS en tant qu’indépendant. Est-ce que si au niveau de la communication c’était à refaire, vous le referiez autrement ?
JPVG : Cela s’est fait à ce moment là soit le vendredi 17 mars car je tenais à ce que cela se passe avant que le FDF élise son nouveau président qui aurait pu être Didier Gosuin, quelqu’un pour qui j’ai énormément d’admiration et de respect.
La décision finale de mon passage au PS s’est passée le jeudi 16 mars vers 12h. C’est alors que des lettres ont été envoyées aux membres de la section FDF de Schaerbeek et aux seniors schaerbeekois que je côtoyais, afin de leur expliquer ma démarche.
Avec le recul, si c’était à refaire, je le referais évidemment. Je n’ai pas le moindre doute là dessus. Quant à la communication, elle serait probablement autre mais vous savez dans de telle situation, on ne trouve jamais les bons mots surtout vis-à-vis des gens que l’on quitte et surtout de ceux que l’on quitte aussi à regrets. J’ai d’ailleurs après coup conservé d’excellentes amitiés au sein du MR de Schaerbeek. Nous avons su faire la part des choses. Ce que je ne dirais par exemple plus, c’est qu’au cours des trois dernières année, j’avais été en proie aux doutes, aux questionnements successifs alors que j’étais au MR. Cela a été interprété et déformé. On a dit que cela faisait 3 ans que je complotais, que je préparais mon départ, que j’avais des contacts répétés avec le PS. C’est faux et archi faux. Cela s’est passé en quelques mois à savoir de septembre à avril. Lorsque j’ai été hospitalisé pour des problèmes de santé en novembre 2005, j’ai appris que lors d’une réunion du Collège forcément tenue en mon absence, le nombre de balayeurs de rue avait été diminué, mon sang n’a fait qu’un tour. Je me rappelle que les infirmières ont menacé de me retirer le téléphone tellement cela me mettait hors de moi et que ma tension en prenait en coup. Je me suis alors dit que j’étais en total décalage avec Bernard Clerfayt. Ce n’est en effet pas possible de travailler comme cela lorsqu’il y a des petites gue-guerres internes. Les balayeurs étaient « sacrifiés » pour créer le dispositif « présence visible ». Un dispositif que j’ai toujours taxé d’électoraliste. Enfin, c’était probablement la goutte qui a fait déborder le vase.
(à suivre…)