Présidence française : quel cirque !
L’état de grâce qui suit une élection présidentielle fut de courte durée pour Nicolas Sarkozy. Il faut dire qu’il n’en rate pas une ! En lisant la presse française ce lundi, j’ai pris connaissance du dernier avatar en date : le désaveu par Sarkozy de David Martinon (porte-parole de l’Elysée), candidat tête de liste UMP à la mairie de Neuillty, ancien fief du président. Une mise sur la touche par 3 autres membres de la liste UMP dont le fils de Sarkozy, de celui qui était encore il y a 3 mois pleinement soutenu par l’Elysée.
Une politique de règlement de comptes, de petits copains, une politique aussi de réaction par rapport à des situations données et de grands effets d’annonce comme le plan « banlieue » alors qu’au même moment on déclare haut et fort que les caisses de l’Etat sont vides et qu’il sera, dès lors impossible, de prendre de grands projets au cours de la législature. Pas vraiment ce qui avait été annoncé tout au long de la campagne aux Français.
Tout ceci tourne décidement au vaudeville mais qu’en pensent les Français ? Pas que du bien apparemment puisque le dernier sondage donnait 39% d’opinions favorables et record 59% d’opinions défavorables, lundi soir, à Nicolas Sarkozy qui ne parvient plus à enrayer la machine.
Il faut dire que ces dernières semaines, ce sont plutôt les affaires privées du président qui ont fait la Une. Ainsi, lorsque j’étais en vacances fin d’année, je consultais tous les 2-3 jours des sites d’information sur internet afin de me tenir au courant des événements en Belgique et à l’étranger. Systématiquement, la Une était consacrée aux vacances du président et de sa compagne à Louxor, puis au Caire, puis en Jordanie. J’avoue que cette surmédiatisation m’a profondément choqué.
Sarkozy a toujours joué avec les médias, avant de décider subitement de dresser une barrière entre sa vie publique et sa vie privée. Trop tard.
En attendant, les élections municipales de mars risquent bien d’être un cinglant nouveau revers pour Sarkozy. Je ne peux m’empêcher de me souvenir que Didier Reynders citait constamment en exemple Sarkozy. On ne l’entend désormais plus…