STIB : où sont les améliorations ?
Le grand chambardement sur le réseau STIB au 30 juin dernier commence à laisser percer ses limites tant au niveau du confort de voyage des usagers que du temps de voyage.
C’est à la fois en tant qu’élu schaerbeekois mais aussi utilisateur journalier du réseau STIB que je m’exprime ici.
En quoi est-ce que la création d’un axe désservit par les navettes 3-4 entre la Gare du Nord et le Midi apporte un quelconque confort ou une amélioration qualitative au transport des usagers ?
Alors que dans toutes les autres grandes villes d’Europe, on tâche justement d’accentuer la rapidité de déplacement d’un point à l’autre en transport en commun, Bruxelles fait exactement le contraire. Comment oser affirmer le contraire ? Lorsque vous habitez Evere et que vous souhaitez vous rendre à Uccle, est-ce que le temps de trajet suite à la réorganisation de lignes, est désormais plus court ? Que du contraire !
Comme par le passé, vous prendrez le tram sur des axes souvent encombrés comme la chaussée de Helmet et la rue Gallait, puis vous devrez changer au Nord et prendre la navette. Bonne chance pour monter à bord et trouver place (et nous sommes en période de congés scolaires…), puis quelques arrêts plus tard, il vous faudra redescendre et prende un nouveau tram pour terminer votre parcours. Un parcours en partie en souterrain et site propre. Où est donc le gain de temps ? 3 changements, 2 attentes (même si elles sont annoncées comme minimales). En quoi y a-t-il une amélioration ? A l’arrivée, votre temps de voyage en sera même pénalisé de 5 à 10 minutes !
Soyons clairs, les changements opérés par la STIB et annoncés à grand renfort de publicité comme diminuant le délai d’attente des voyageurs ne s’adressent qu’à un public très précis : les usagers qui se déplacent entre la Gare du Midi et la Gare du Nord qui verront en effet la fréquence du passage des trams augmentée à certaines heures de la journée.
Pour le reste, il ne fait décidémment pas bon être un usager des transports en commun, souhaitant traverser Bruxelles d’un bout à l’autre. On en viendrait presque à préférer être assis confortablement dans son véhicule, quitte à poireauter un peu dans les embouteillages… Parole de stibiste.