Nouvelle bibliothèque néerlandophone : le caprice de Denys

Schaerbeek Biblio NL

Lors du Conseil communal du 28 février dernier, la conseillère communale Bernadette Vriamont (Ps-Spa) a interrogé l’échevin Luc Denys (Groen) à propos du retard d’ouverture de la bibliothèque néerlandophone.

Actuellement, la bibliothèque néerlandophone se situe dans le quartier de Helmet, rue du Corbeau. Luc Denys a souhaité la fermer et en ouvrir une autre au sein du complexe Kinetix boulevard Lambermont.

La bibliothèque de la rue du Corbeau est une propriété communale, en revanche la future nouvelle bibliothèque sera prise en location. Dès lors, l’intention est de vendre le rez-de-chaussée de la rue du Corbeau. Le montant de mise à prix est d’environ 1 million d’euros, d’après ce que Luc Denys a communiqué à Bernadette Vriamont en séance du Conseil. Luc Denys laissait sous-entendre que le bien sera racheté par le Foyer schaerbeekois. Toutefois, entretemps, et comme confirmé par Bernadette Vriamont sur son site (www.bernadettevriamont.be) le Foyer schaerbeekois a exprimé son non-intérêt quant à cette acquisition. La question de l’acquisition est donc très loin d’être réglée.

A cela s’ajoute, les retards consécutifs sur le chantier de la nouvelle bibliothèque qui aurait dû initialement s’y installer en mars 2007. Il semble plus probable à présent que cela se passe, si tout va bien, fin 2007.  

Pour ce qui est de l’impact budgétaire, le loyer mensuel sera +/- 8.000 €/mois, ce qui n’est pas rien vous en conviendrez.  8.000 €/mois pour un espace d’une superficie pour ainsi dire identique et moins visible car imbriqué au sein d’un complexe.

Pourquoi pareille décision ? Depuis l’acquisition par la commune d’un bien Place de la Reine pour y installer la bibliothèque « Mille et une pages », Luc Denys n’en démordait pas : il devait aussi avoir sa bibliothèque. La différence, de taille, c’est que l’échevin de la Culture française, Georges Verzin (MR-PRL) a inauguré une bibliothèque en plus, Luc Denys en ferme une pour pouvoir en ouvrir une dont le coût sera à terme bien plus lourd pour les finances communales.

Un (gros) caprice qui n’est pas encore totalement chiffrable à ce stade-ci mais qui en cas de retard dans la vente du bien de la rue du Corbeau (en cas d’acquisition ce rez-de-chaussée devra impérativement faire l’objet de travaux de réaménagement estimés à la grosse louche à près de 200.000 €), allourdira les finances communales dans l’attente que d’éventuels amateurs se poussent au portillon.