Jean-Pierre Van Gorp : à coeur ouvert (2ème partie)

Il y a eu le retrait de vos attributions, le déménagement sous les combles de l’Hôtel communal et beaucoup de mesquineries de la part de Bernard Clerfayt à votre égard…
JPVG : Le jeudi 16 mars au soir, l’info de mon passage au PS a couru. Bernard Clerfayt est alors venu à mon domicile pour tenter de m’en dissuader. C’était trop tard. Je dois toutefois dire que nous nous sommes parlés sereinement pendant 45 minutes sans éclats de voix. Mais probablement que ni l’un ni l’autre, nous ne pouvions entendre la version de l’autre. C’était trop tard. Si nous nous étions parlé comme cela plus souvent au cours des derniers mois, peut-être que les choses auraient été autrement.
C’est possible. Bernard Clerfayt était forcément ébranlé. Il pensait que l’on m’avait promis la lune au PS et que Laurette Onkelinx était venue me débaucher. Je lui ai bien dit que ce n’était pas le cas. Il n’y a jamais rien eu de signé avec le PS et c’est moi qui ai fait la démarche d’aller vers le PS pas le contraire.
Il m’a glissé à un moment de la conversation si je savais ce qui allait m’attendre. Je lui ai répondu que oui. Il était logique que mes attributions d’échevins aillent au FDF. J’ai d’ailleurs voté moi-même en Collège mon retrait d’attributions, c’est dire ! En revanche, des choses moins élégantes se sont passées et se passent encore vis-à-vis des personnes qui m’étaient proches professionnellement. Et cela, je ne l’ai jamais accepté même si ma marge de manœuvre n’a pas toujours été ce que j’aurais souhaité qu’elle soit. C’était comme devenu une obsession de la part de l’entourage de Bernard Clerfayt. Faire table rase avec des conséquences humaines parfois douloureuses. Lorsqu’ils s’en sont aperçus, ils ont fait marche-arrière mais des personnes avaient été fortement blessées humainement parlant.

On a dit tout et son contraire. On a dit que vous étiez « très seul » et puis aussi que vous aviez été très influencé par votre entourage.
JPVG : J’ai en effet entendu cela. Que les choses soient très claires si elles ne le sont pas encore pour certains. Je ne suis évidemment pas seul car ma vie ne se résume fort heureusement pas qu’à la vie politique. Et pour ce qui est des influences des uns ou des autres, je pense qu’après 18 ans d’échevinats à Schaerbeek et à l’âge de 50 ans, je suis assez « grand » que pour savoir ce que je souhaite et avec qui je vais me sentir bien pour défendre un projet de ville.

La campagne a pour ainsi dire débuté le jour du Cortège carnavalesque où vous êtes apparu pour la première fois aux côtés de Laurette Onkelinx à Schaerbeek. Vous vous en souvenez ?
JPVG : Oui, je n’avais pas souhaité m’installer dans le cuistax du Collège comme les autres années. J’ai préféré voir le cortège dans le public et pour une fois, je l’ai vu à l’aise. Nous en avons profité pour faire un tour à pied le long du cortège avec Laurette et des sympathisants. Laurette était déjà Schaerbeekoise à ce moment-là mais c’était un peu sa première rencontre officielle avec les Schaerbeekois. Je suis heureux d’avoir pu ce jour-là lui servir de guide. L’accueil fut très aimable et même chaleureux car tous furent d’emblée conquis par la spontanéité de Laurette mais aussi par sa simplicité. Je me rappelle que rue Richard Vandevelde, des enfants disaient à leurs parents « Maman, c’est la dame de la télé ! ». C’était très cocasse comme situation. Jamais on aurait dit en voyant Bernard Clerfayt, « C’est le Monsieur de la télé ». Laurette s’arrêtait, conversait, acceptait d’être prise en photo avec les enfants qui le demandaient, c’était très bon enfant et convivial.
(à suivre…)