Un collaborateur politique est-il un collaborateur subalterne ?
C’est bien logiquement humain de la part du Secrétaire d’Etat Bernard Clerfayt que de tenter de minimiser l’importance et le rôle de Redouane Kadiri au sein de son cabinet de Secrétaire d’Etat, surtout suite à l’inculpation de l’intéressé et de son épouse pour trafic d’êtres humains, fraude informatique et faux en écriture. Ainsi, cette personne qui travaillait jusqu’à son arrestation au cabinet de Bernard Clerfayt au North Galaxy est toujours présentée comme un collaborateur à mi-temps, occupant des fonctions subalternes.
J’imagine aisément qu’en période électorale et davantage encore lorsque l’on serine depuis des années qu’on est le meilleur au niveau de la bonne gouvernance à Schaerbeek, la pilule doit être assez difficile à avaler. Dur en effet d’admettre qu’on s’est mal entouré. Toutefois, de là à rabaisser son ancien collaborateur à un collaborateur subalterne, il y a une marge. Ainsi, le portail du gouvernement fédéral qui détaille la composition des cabinets ministériels, indiquait encore clairement hier que la personne aujourd’hui inculpée et sous les verrous, travaill(ait)e au sein du cabinet de Bernard Clerfayt en tant que « collaborateur politique« . Pas si subalterne que cela donc. Curieusement d’ailleurs, la même dénomination que pour l’échevin Michel De Herde (également membre du cabinet du Secrétaire d’Etat). Je doute fortement que Michel De Herde, conseiller politique au sein du cabinet, puisse être qualifié de collaborateur subalterne…
Comme quoi dans la tourmente mediatico-judiciaire, on finit par raconter n’importe quoi dans le seul objectif de minimiser un choix malheureux de recrutement d’un collaborateur et ceci avec en toile de fond la volonté de Bernard Clerfayt de bien s’implanter au sein de la communauté marocaine de Schaerbeek.