Portrait : Bernard Kouchner

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Bernard Kouchner aujourd’hui Ministre des Affaires étrangères et européennes au sein du gouvernement de François Fillon est un homme qui a connu un parcours assez hors norme et qui est resté tout au long de ces années l’une des personnalités les plus aimées dans l’Hexagone.

Né en 1939 à Avignon, Bernard Kouchner mène rapidement une vie militante estudiantine. Médecin de formation, il anime le comité de grève de la Faculté de médecine de Paris en mai 1968. Son engagement humanitaire débute fin des années 60 lorsqu’il part au Biafra avec le Secours médical français qu’il réorganisera et transformera en Médecins sans Frontières (MSF) en 1971.

Entré en conflit à la tête de MSF, il quitte l’organisation en 1979 et fonde Médecins du Monde. Très médiatisé, il devient rapidement le plus célèbre des French doctors. Il fait fréquemment la Une de l’actualité de par sa présence aux quatre coins du globe, dans les pays en guerre ou en proie à la famine.

Membre du Parti communiste dans les années 60, il se rapproche ensuite du PS. Ainsi en 1988, sous l’ère Mitterand, il entre au gouvernement en tant que Secrétaire d’Etat puis Ministre de la santé et de l’action humanitaire. Ses voyages sur le terrain susciteront l’enthousiasme des uns et l’ire des autres notamment lorsqu’il se rendra en Somalie, filmé par de nombreuses caméras en train de porter des sacs de riz.

Bien que non membre du PS, il figure sur la liste du parti aux élections européennes en 1994. C’est à l’époque où il est député européen que j’ai eu l’occasion de le rencontrer dans le cadre d’une conférence que j’avais organisée en avril 1996 à l’hôtel communal de Schaerbeek (ci-dessous le Livre d’Or de la conférence)

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Candidat malheureux à diverses élections en France, il est nommé haut représentant de l’ONU au Kosovo de juillet 1999 à janvier 2001. Sa mission ? Remettre sur les rails l’économie, élaborer des institutions démocratiques, superviser et organiser l’assistance humanitaire et remettre en place une administration civile.

Homme de terrain mais de dossiers également, doté d’un énorme charisme (comme j’ai pu le constater personnellement), d’une expérience hors norme, il échouera pourtant dans la course au poste de Haut Commissaire aux Réfugiers (HCR) et à la tête de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

Lors des élections présidentielles en France, il est de ceux qui souhaitent que des primaires aient lieu afin de désigner un candidat. Il rejoindra l’éqiupe de Ségolène Royal, tout en prenant clairement position pour un rapprochement au second tour avec François Bayrou.

Bien que membre du PS, il accepte la proposition de Nicolas Sarkozy d’entrer dans le gouvernement de François Fillon en mai 2007. Il sera en conséquence exclu du Parti.

Depuis, Bernard Kouchner a repris son bâton de pélerin qu’il n’avait probablement jamais rangé…