Portrait : Margaret Hassan

Schaerbeek margaret Hassan

Margaret Hassan, de son nom de jeune fille Fitzsimmons est née à Dublin en 1945. A l’âge de 17 ans, elle épousera Tahsine Ali Hassan , un jeune économiste irakien qui faisait comme elle des études à Londres.

En 1972, le couple partit s’établir dans la patrie de Tahsine Hassan et s’installe à Bagdad. Margaret Hassan qui entre temps, a appris l’arabe, prendra d’ailleurs la nationalité irakienne.

Enseignante de langue anglaise au British Council de Bagdad, elle prend la tête du bureau irakien de l’organisation Care International en 1991.

Depuis 1991 et ce jusqu’en 2004, elle s’occupera avec une énergie que tous saluent encore aujourd’hui des différents projets de Care International au niveau de la politique des handicapés, de la scolarisation, de l’alaphabétisation,… Le tout dans un contexte difficile puisque le pays se remet coup sur coup de la longue guerre avec le voisin iranien, de la première Guerre du Golfe et vit sous embargo. 

Margaret Hassan est rapidement devenue pour les Irakiens qui bénéficient de l’aide des projets de l’association, « Madame Margaret« .

Malgré la guerre qui fait rage et les attentats de plus en plus fréquents dans la capitale, Margaret Hassan poursuit inlassablement son travail. A l’instar de nombreux ressortissants étrangers à cette époque, elle sera enlevée le 19 octobre 2004.

Ses ravisseurs diffuseront une cassette où l’on voit Margaret Hassan, fort affaiblie, implorer le gouvernement britannique de retirer ses troupes d’Irak, condition posée pour sa libération.

Cette diffusion provoquera une énorme émotion en Irak. Pour preuve, des centaines d’enfants, personnes handicapées se déplaçant grâce à des béquilles ou même en chaise roulante, des enseignants, … défileront malgré le couvre-feu dans les rues du centre de Bagdad pour demander la libération de « Madame Margaret ».

Ses ravisseurs l’assassinèrent le 14 novembre 2004 à l’âge de 59 ans. Quelques mois plus tard, 5 personnes furent arrêtées par la police irakienne. Elles avouèrent l’enlèvement, la séquestration et l’assassinat de Margaret Hassan.

Le lieu de sa détention a pu être localisé, des effets personnels y ont d’ailleurs été trouvés. Toutefois, à ce jour, la dépouille de Margaret Hassan n’a toujours pas été retrouvée. Née irlandaise mais devenue irakienne, elle avait consacré plus de 30 ans de sa vie à l’action humanitaire en Irak.