Portrait : Shimon Peres

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Shimon Peres qui vient d’être élu président de l’Etat d’Israël pour une durée de 7 ans, est né en août 1923 à Wisniew en Pologne (aujourd’hui en Biélorussie).

Il gagne Tel Aviv avec sa famille en 1934 et y suit sa formation scolaire, notamment au sein d’une école agricole. En 1947, il intègre la Haganah (prédécesseur des forces israéliennes de défense) où il rapidement repéré par David Ben Gourion qui le nomme responsable des ressources matérielles et humaines.

Shimon Peres est élu député pour la première fois en 1952. Un an plus tard, il devient directeur général du ministère de la Défense. Membre du parti travailliste, il occupera de nombreuses fonctions ministérielles : ministre des transports, des communications, de l’information, de la défense,..

Il sera deux fois Premier ministre : de 1984 à 1986 et de 1995 à 1966 (suite au décès d’Yitzhak Rabin).

Cheville ouvrière des accords d’Oslo, il reçoit de même que Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, le Prix Nobel de la paix en 1994.

Battu par le parti Likoud aux élections de 1996, il réintègre un gouvernement sous l’ère d’Ariel Sharon. En janvier 2006, lors de l’hospitalisation d’Ariel Sharon, on pense à lui comme nouveau Premier Ministre mais Shimon Peres refuse et se contente d’être le n°2 du nouveau parti centriste « Kadima » fondé par Sharon.

Au sein du gouvernement d’Ehud Olmert, il reçoit le portefeuille du développement régional chargé de la Galilée et du désert du Negev.

Suite à la démisison du président israélien Dalia Itzik, il brigue le poste et se présente aux suffrages des députés. Au premier tour, il recueille 58 voix (la majorité absolue étant à 61) contre 37 et 21 à ses adversaires qui se retireront.

Shimon Peres, qui parle couramment français, a longtemps à lui seul incarné la diplomatie israélienne à la tête du Minsitère des Affaires étrangères et a noué de très bons contacts avec ses partenaires en Occident. Malgré certaines positions très fermes et tranchées, il a toujours été considéré comme un homme de dialogue et d’ouverture, farouche défenseur de l’esprit des accords d’Oslo malgré la reprise de l’Intifada.

On l’a ainsi souvent désigné comme une « colombe réaliste » qui défend une vision d’un Proche-Orient pacifié qui fonctionnerait sur le modèle européen.     

L’une de ses citations que j’apprécie particulièrement est celle-ci : « Si un problème n’a aucune solution, ce peut, ne pas être un problème mais un fait dont la finalité n’est pas d’être résolu mais de passer l’épreuve du temps« . 

Gageons que ses nouvelles fonctions de président (fonction symbolique en Israël) lui permettent toutefois d’impulser un nouveau souffle aux discussions entre Israël et l’autorité palestinienne.