Rejet du système des permanences sociales : quelle hypocrisie !

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La semaine passée, le Vif l’Express consacrait un gros plan au nouveau secrétaire d’Etat, Bernard Clerfayt. J’ai d’ailleurs été contacté par le journaliste afin d’apporter quelques éléments à la réalisation de cet article.

Un passage de cet article m’a vraiment fait sortir de mes gonds. On relève que Bernard Clerfayt a entrepris une thèse de doctorat en économie sous la houlette du professeur Paul De Grauwe. Ce dernier considère  que la bonne gouvernance est essentielle en politique. « C’est au nom de cette notion que Clerfayt rejette le système des permanences sociales« .  

Fort bien, on apprend ainsi ouvertement que Bernard Clerfayt n’est pas un chaud partisan des permanences sociales. C’est un point de vue qui est tout à fait respectable mais ce qui l’est moins, ce qui m’apparaît alors comme la plus belle des hypocrisies (électorale ?), c’est justement qu’il organise tous les jeudis matins depuis qu’il est bourgmestre une permanence sociale, également annoncée via le site web de la commune…

Comment peut-on penser une chose et faire son contraire ? Il est vrai que Bernard Clerfayt n’est jamais présent à cette permanence assurée par des employés du Foyer schaerbeekois (la plupart des visiteurs souhaitant s’entretenir de problèmes de logement) mais si vous êtes de passage à l’hôtel communal, je vous invite à vous rendre au 1er étage devant son bureau où trône une grande photo du bourgmestre aujourd’hui empêché, indiquant les horaires de la « permanence du bourgmestre »…

Comme quoi, entre le discours que l’on tient dans certains cénacles et dans la presse et ce que l’on fait au quotidien sur le terrain, il y a parfois un solide décalage et disons-le franchement une belle hypocrisie. La bonne gouvernance, notion si précieuse depuis 2006 à Bernard Clerfayt semble ici quelque peu écornée par ce manque criant de sincérité.