Episode 134 : C’était au temps où Schaerbeek se questionnait…

Troisième partie : Action consciente – Episode 134

En ce jour de la Fête nationale 2010, le folklore bruxellois perd l’un de ses membres les plus actifs. Yves Liétard était président des compagnons de Saint Laurent et fut président des Gardevils. En son souvenir, les bûumdroegers portent cette année-là un brassard noir lors de la plantation du Meyboom.

Au cours de l’été, l’avenue ambassadeur Van Vollenhoven qui longe le parc Josaphat, est ouverte à la circulation et au stationnement. C’est une décision obtenue à l’arrachée par une majorité au sein du Collège échevinal, ce qui ne plaît guère aux Ecolos, chauds partisans de sa totale fermeture. Cette ouverture permet aux familles et aux personnes plus âgées arrivant au parc en véhicule d’y accéder plus facilement.

Le 28 août 2010, j’apprends par la presse le décès de Daniel Ducarme à l’âge de 56 ans. Je ne l’avais plus croisé de mémoire depuis au moins deux ou trois ans. Il s’est battu jusqu’au dernier jour contre la maladie dans un combat bien inégal, appuyé par son épouse la conseillère communale Anne Monseu.

J’ai déjà largement évoqué son parachutage à Schaerbeek en 2000, moment où nous avons commencé à nous fréquenter et à faire connaissance.

Pour moi, Daniel Ducarme fut un loubard en politique. Toujours très cash, très direct, fonceur, ne s’embarrassant pas de manières pour atteindre l’objectif qu’il s’était fixé. L’homme ne laissa pas indifférent : son sens de l’analyse, sa vision politique ou ses talents d’orateur qui résonnent encore dans la Salle du Conseil communal de Schaerbeek.

Fin septembre une violente explosion au gaz ravage trois immeubles à l’angle des rues Destouvelles et Gaucheret, faisant 3 morts et 17 blessés. J’ai été d’autant plus ému par cette nouvelle que je connais bien le quartier puisque mes grands-parents maternels ont résidé rue Destouvelles. Saluons l’efficacité des différents intervenants dans ce dossier : services communaux, police, pompiers qui ont permis de réagir de manière adéquate dans l’urgence suite à ce drame.

Un contrat de quartier baptisé « Reine-Progrès » verra prochainement sortir de terre dans le quartier des immeubles de logements et des espaces d’intérêt collectif.

Dans le même temps les travaux de réalisation du RER se poursuivent activement dans le quartier Plasky. Des travaux qui causent évidemment d’importantes nuisances dans le quartier tant au niveau des commerces que des riverains. Eddy Verleysen, membre actif de l’asbl Schaerbeek la Dynamique et traiteur dans le quartier, sera à la tête de la croisade pour défendre les intérêts des riverains.

Vous l’avez peut-être ignoré mais au parc Josaphat, il y eut des vignes. Ce petit espace au sein du domaine public avait été autrefois donné en occupation précaire à Armand Ell par le Collège. On produisait chaque année des bouteilles en quantité certes limitée du Clos Josaphat.

Mais l’échevin des Espaces verts Michel De Herde souhaitait mettre en place un potager éducatif pour les écoliers schaerbeekois et donc reprendre cet espace communal. Malgré le millier de signatures recueillies par la pétition, le Clos Josaphat revint légalement dans le giron communal.

Même si l’on siège sur les bancs de l’opposition, on peut garder de bons contacts avec des membres de la majorité ou apprécier leurs prises de position à leur juste valeur. C’est le cas pour l’échevine Afaf Hemamou.

Son échevinat comme je l’ai déjà expliqué précédemment, est un peu constitué de bric et de broc mais grâce à son savoir-faire et ses relais, elle est parvenue à lui donner une réelle dimension et visibilité. En matière de prévention à la santé, Afaf développe toute une politique visant à sensibiliser la population au dépistage du diabète par le biais de conférences, brochures et même d’un autocar présent sur les marchés hebdomadaires.

En novembre, les centres Pater-Baudry fêtent leurs 25 ans. Créés pour rappel par Monsieur et Madame Pater-Baudry grâce à un legs (à l’époque de 22 millions de francs belges) en faveur des seniors. L’ancien bourgmestre Francis Duriau veilla toujours avec beaucoup de bienveillance à la pérennisation de ce si beau projet de centres de jour. Pour cet anniversaire, on avait toutefois omis de me convier même si j’avais présidé l’asbl pendant 6 années…

L’une des chevilles ouvrières de Pater-Baudry, Nicole Leroy, qui veillait au bon déroulement du quotidien du centre de la rue Charles Meert, partit cette année-là à la pension après 35 ans de bons et loyaux services.

A demain.