Conclusions
Que de temps et de chemin parcourus, que de souvenirs, bons et parfois moins bons, mais tous importants, marquants, partie intégrante de cette histoire. Quel bonheur de pouvoir parler sereinement de notre Schaerbeek.
Prendre la décision de tourner une page, une longue page, aussi remplie n’est pas facile mais à ce jour, c’était le moment de le faire pour que demain il ne soit pas trop tard.
Pour moi, la vie est en guise de métaphore un long tapis roulant que l’on emprunte dès sa naissance. Au cours des premières décennies, il roule vite, plus vite que l’évolution de son décor sociétal. Ensuite le rythme se ralentit un petit peu, ce qui permet de suivre son environnement de manière synchronisée et puis c’est le rythme de l’évolution sociétale qui accélère, le décor dépassant cette fois la vitesse du tapis roulant.
Plutôt que de courir derrière le temps, je suis de ceux qui préfèrent passer le flambeau à la jeune génération qui sera mieux en mesure de faire avancer les choses, étant en adéquation temps/décor sociétal.
En quatre décennies de politique à Schaerbeek, c’est un euphémisme de dire que le contexte a bien changé, que les choses vont de plus en plus vite, souvent de manière superficielle au détriment de l’essentiel, à force de vouloir tout et son contraire. Utiliser le mal pour changer le bien est une alchimie qui n’est pas sans risque.
Je garde confiance en l’avenir grâce à celles et ceux qui seront les passeurs de nos valeurs essentielles, celles et ceux qui seront les garants de leur préservation face aux divisions engendrées par les idéologies liberticides, politiques et religieuses, qui créent des peurs plutôt que de conscientiser chacun sur les valeurs citoyennes essentielles.
Mais avant de changer le décor qui défile sous mes yeux, j’avais envie de parler ouvertement avec tout mon cœur, mon ressenti, mes émotions, mes souvenirs et mes espoirs avec Schaerbeek. Cette commune où j’ai grandi, vécu, travaillé. Cette commune dont je pense –avec humilité- être l’un des rares à en connaître presque tous ses chemins, ses recoins, ses joies et ses peines.
Cette commune qui n’est pas chevillée à mon corps mais à mon cœur.