2005 • le 76ème cortège carnavalesque [3/3]

A gauche : Plantation de l’arbre en présence de mes amis du Meyboom, de Miss Schaerbeek et du Président du Meyboom Toine.
A droite : La fanfare du Meyboom présente lors de la plantation de l’arbre au square
Riga après notre Scharnaval.

Malgré le froid, le cortège a emporté plusieurs dizaines de milliers de personnes dans sa ferveur
Le samedi 12 mars 2005, c’est le jour du Scharnaval! Depuis les premières heures de la journée, quasi chaque habitant de la cité des Anes décompte les heures qui le séparent du passage dans son quartier du cortège carnavalesque. Le moment est attendu depuis un an et ce n’est pas le vent, glacial par moment, qui va freiner les ardeurs des spectateurs. Heureusement que le soleil est là pour réchauffer les cœurs.
« Moi j’ai prévu mon petit sac, raconte Christophe , 4 ans, posté du côté de l’avenue Dailly. L’année passée, je suis revenu à la maison avec plein de bonbons« . La maman acquiesce aux propos du petit. Mais met en garde : « Ce sera un bonbon par jour aussi! » Même pas le temps d’entamer une autre discussion que jaillissent déjà au loin le bruit des sirènes et des hauts-parleurs. La caravane publicitaire, qui comme le reste du mille pattes a pris son envol depuis la place Meiser, a de l’avance. Comme à chaque fois, ses composantes déversent les premiers kilos de sucreries sur la foule. « Merci« , lance une charmante fille à crollettes à celui qui lui tend un soda sans sucre.
Au Scharnaval, il y a à manger mais aussi à regarder. Des majorettes ouvrent le bal. Derrière, on retrouve le cuistax du boourgmestre Bernard Clerfayt et de ses échevins dont le grand ordonnateur de la procession Jean-Pierre Van Gorp. Un second cuistax le talonne et manque parfois d’entrer en collision. A son bord, d’autres élus de la commune quifont les pitres. Plus Schaerbeekois qu’eux, tu meurs: les Amis de Pogge venus rappeler que le ket a bel et bien existé. Le folklore toujours à l’honneur avec Marie-Christine Ladrière, la Princesse Carnaval 2005, assise dans une décapotable de marque allemande. A la façon de la Queen Elisabeth, elle salue les spectateurs avec élégance et grâce. De la grâce, Charlotte, la Miss Schaerbeek 2005, n’en manque pas non plus lorsqu’elle défile dans une calèche tirée par de magnifiques cheveaux noirs. Samedi, le public a enfin pu faire sa connaissance en chair et en os.
« C’est trop gai, raconte cette jeune maman, qui vient d’emménager à Schaerbeek. Je ne savais pas du tout que ce carnaval existait et certainement pas depuis autant d’années« . C’est en 1903 que le carnaval de Schaerbeek est sorti pour la première fois dans les rues. A chaque édition, son succès n’a jamais été démenti. Mais en 1978 – le 16 septembre précisément -, compte tenu du contexte politique, les chars sont rangés dans les hangars. On se demande alors si le sommeil du carnaval ne risque pas d’être éternel. Que neni ! En 1998, la machine est relancée et le 69e cortège peut enfin reprendre d’assaut ses artères chéries. En 2003 on célèbrera même le centième anniversaire de la manisfestation.
En 2005, la ferveur est toujours la même et la joie des petits toujours aussi grande. Ce samedi, ceux-ci ont eu l’occasion de revoir les costumes multicolores de la troupe des Boliviens, des habitués du Scharnaval. Les élèves et les instituteurs de l’école 17 sont également des habitués. Tronc en main, ils défilent afin de récolter de l’argent pour le Télévie. Dans le cortège: il y avait également le char des femmes du Centre Culturel, le canon à confettis, les Mignonettes du quartier Bruegel, les Azoées, un diable wallon géant, les gendarmes de Saint-Tropez se permettant pour le coup de verbaliser les policiers locaux et de faire usage de leurs armes à eau, des pompiers à la lance à incendie de travers, un peloton cycliste trop pressé ou encore la fausse vache de Presles…
Vers 17h00, tout ce beau petit monde effectuait une halte à Helmet où leur étaient remises quelques distinctions. Tradition oblige, les carnavalistes ont planté un griottier au square Riga. Le prochain, ce sera pour 2006. Karim Fadoul

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