Episode 95 : C’était au temps où Schaerbeek épuisait…

Troisième partie : Action consciente – Episode 95

De nombreuses réunions sont organisées depuis 2 ans autour du sauvetage des deux asbl Aide aux Familles et Soins à domicile mises en grandes difficultés lors de la restructuration du CPAS par trois présidents (ECOLO) successifs. Comme déjà expliqué, ces deux structures rendent un énorme service aux Schaerbeekois, soit en mettant à leur disposition une aide familiale ou ménagère quelques heures par semaine pour des personnes diminuées physiquement. Une distribution de repas à domicile est également organisée tous les midis. La deuxième structure prodigue des soins à domicile comme son nom l’indique. Toine, Président des Bûumdroegers, a ainsi pu garder sa compagne à domicile grâce à cet encadrement.

Malheureusement, malgré tous nos efforts « Soins à domicile » dépose son bilan et je le ressens comme un échec. Après un nouveau round de discussions au Collège, la Commune consent in fine à allouer un subside structurel de 100.000 € par an à l’asbl Aides aux familles. Les emplois sont sauvés ainsi que la qualité de vie de centaines de bénéficiaires.

A la propreté publique, le téléphone blanc mis en place sonne à plein régime et nos tableaux de bord permettent désormais de répondre de manière claire et crédible aux questions des citoyens.

Nous avons également défini les lieux des dépôts clandestins par semaine, avec une classification. Le « top 10 »est plus particulièrement surveillé.

Nous procédons à l’installation d’un système de caméras avec zoom pour surveiller plusieurs endroits d’un quartier fréquemment théâtre de dépôts clandestins avec en appui une équipe d’intervention prête à intervenir.

Les PV rentrent par centaines. Bien entendu, des contrevenants viennent se plaindre chez certains de mes collègues. Dès le départ, j’ai été très clair : au premier pv que l’on essayerait de faire sauter, le service arrêtera les planques et je m’empresserai d’en expliquer publiquement les raisons.

Le Bourgmestre a toujours soutenu cette ligne de conduite et le problème ne s’est donc pas présenté. De plus, pour ceux qui auraient des arguments à défendre, une cellule de réclamations gérée par l’administration, a également été mise en place.

Depuis 3 ans, les arbres du parc Josaphat ne sont plus élagués à la demande de la Région pour permettre à l’étude phytosanitaire de bien se dérouler mais comme déjà expliqué, le chantier avance à pas de souris et c’est un euphémisme.

Le vendredi 6 juin 2003, nous avons frôlé le drame. Une maman se promenait poussant un landau sur un chemin à l’arrière du local des gardiens lorsqu’une branche de 600 kg s’est détachée, se fracassant sur le landau, par bonheur l’enfant ne s’y trouvait pas. La mère fut légèrement éraflée mais fortement choquée.

Il fut donc proposé de recommencer l’élagage pour les arbres à risque situés dans le parc même s’ils devaient être prochainement abattus dans le cadre de la rénovation.

Lorsque l’on évoque un abattage d’arbres lors de travaux ou pour des raisons de sécurité, il faut savoir que cela engendre systématiquement une levée citoyenne de boucliers…

A titre personnel et en concertation avec le service, j’ai toujours privilégié le risque zéro. Il est en effet préférable de sacrifier un arbre plutôt que de risquer la vie d’une personne. Nous avons aussi procédé à de nouvelles plantations d’arbres comme par exemple avenue Général Eisenhower ou avenue Frans Courtens.

Dans le cadre du quartier d’initiatives Lehon, lors de la précédente législature, j’avais attiré à de multiples reprises l’attention de l’Echevin Bernard Clerfayt sur la nécessité de tenir compte du marché hebdomadaire du vendredi mais en vain.

Le résultat était évident : le marché ne pouvait plus s’y installer. Il fut donc nécessaire de le transférer sur le tronçon de la rue Royale Sainte Marie situé entre la rue Rubens et l’avenue Rogier.

Cette option facilite certes le contrôle, la sécurité ainsi que le nettoyage mais paralyse une artère importante en pleine semaine sans parler du désagrément pour les riverains dont les véhicules doivent aussi trouver des emplacements de stationnement ailleurs dans un quartier déjà sous pression automobile.

On en vint même à me suggérer de supprimer le marché Lehon compte tenu de ces nuisances sur le quartier. Je me suis alors permis de rappeler à celles et ceux qui ne s’en souvenaient pas que Roger Nols avait eu cette idée 13 ans plus tôt mais qu’il avait dû faire marche-arrière lorsqu’il se trouva face à 300 maraîchers sans réel sens de l’humour…

Ceci dit, 20 ans plus tard la place Lehon a très bien vieilli et son aménagement s’avère être une grande réussite pour les habitants (jeunes et moins jeunes) du quartier qui se la sont pleinement appropriée.

A demain.