Adieu à Laurent Delvaux
Laurent, jamais je n’aurais pensé écrire un jour ces lignes… Que dire, qu’écrire, qu’exprimer face au vide soudain ? 12 ans à se côtoyer presque au quotidien, ce n’est pas une page que l’on referme sans pincement au cœur mais sachant que chacun de nous deux s’en allait voguer vers de nouvelles perspectives, cela ne laissait en somme qu’augurer de joyeuses retrouvailles ponctuelles. La brutalité du vide est donc aujourd’hui d’autant plus amère.
12 années à travailler ensemble au sein d’une équipe dont tu étais le chef d’orchestre respecté. Rien ne t’échappait, ta mémoire ne te faisant jamais défaut dans le déroulement des dossiers, tes fines analyses faisaient mouche, ta compétence unanimement reconnue.
Et puis il y avait les moments plus « à côté » où nous devisions sur les stratégies électorales, les enjeux politiques, toi qui collectionnais avec minutie tous les tracts de campagne. Ces échanges-là me manqueront terriblement.
Il y avait la vie au cabinet de Karine Lalieux et puis il y avait les moments plus légers lorsque nous prenions part à l’organisation des repas spaghetti de Karine avec tout le reste de l’équipe. J’ai choisi quelques photos de ces moments-là où ton humour caustique, ta pétillance prenaient toute la place.
Cet œil brillant d’amitié, de camaraderie que tu avais aussi toujours lorsque tu revoyais mon épouse Régine dans un plaisir partagé, comme ce 12 mars dernier à la Maison du peuple à Saint-Gilles.
Je m’en irai dormir dans le paradis blanc
Où l’air reste si pur
Qu’on se baigne dedans
A jouer avec le vent
Comme dans mes rêves d’enfant
Comme, comme, comme avant
Parler aux poissons d’argent
Et jouer avec le vent
Comme dans mes rêves d’enfant
Comme avant…