Clerfayt a-t-il à ce point peur de l’opposition ?

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On parle beaucoup ces derniers jours de déni de démocratie au niveau fédéral. Force est de constater qu’au niveau local, cela n’embarasse pas certains. Ainsi, Bernard Clerfayt et le Collège (MR-Ecolo) proposent une nouvelle modification du règlement d’ordre intérieur du Conseil communal. Pour rappel, ce même règlement d’ordre intérieur avait déjà fait l’objet de modifications et d’un accord entre les chefs de groupe des différents partis voici à peine quelques mois.

Bernard Clerfayt remet donc à nouveau cela sur le tapis. Sans entrer dans les détails, sachez juste que la nouvelle mouture prévoit 5 minutes d’intervention pour un conseiller au lieu de 11 minutes actuellement… Vous aurez bien compris que la manoeuvre consiste une fois de plus à limiter le temps de parole de l’opposition dont les interventions nombreuses et dérangeantes, souvent en relais de demandes de citoyens, semblent à ce point incommoder Bernard Clerfayt.

Comme le soulignait, à juste titre, le conseiller communal Denis Grimberghs (Cdh) lors d’un débat citoyen auquel nous participions, que la majorité se pose les bonnes questions. Pourquoi est-ce que seuls les conseillers communaux d’opposition relaient les demandes citoyennes relatives à des préoccupations diverses ? Pourquoi est-ce que le Collège n’anime pas davantage les débats ?

En réponse, nous avons reçu à 8 jours du Conseil Communal un règlement d’ordre intérieur revu et corrigé selon la grâce de Bernard Clerfayt et du Collège. L’un des leitmotiv de cette nouvelle majorité était la bonne gouvernance. Cela signifie-t-il qu’il faille pour cela réduire au minimum le temps de parole des conseillers communaux ?

Ce n’est certainement pas avec de pareilles mesures que la majorité parviendra à créer un climat de confiance propice au dialogue et au travail au sein du Conseil. On se retrouve aujourd’hui face à un Bernard Clerfayt au sommet de son arrogance, faisant fi du travail de l’opposition (diverses motions, nombreuses questions ayant permis de trouver des solutions rapides et concrètes, …). Où cela nous mènera-t-il ? Le Collège a-t-il à ce point peur de l’opposition ? A-t-il à ce point peur d’entendre les échos de la rue ?

C’est en tous cas ce que son attitude donne à penser. Bonne gouvernance disaient-ils…