Episode 98 : C’était au temps où Schaerbeek s’envolait…
Troisième partie : Action consciente – Episode 98
Une foule d’enfants accompagnés de leurs parents se presse dans chaque rue donnant sur la place d’Helmet, les yeux levés au ciel dans un silence impatient.
Sur la place un podium avec l’orchestre 107 Quater de Jean Demannez (Bourgmestre de Saint Josse), des stands de boissons et de nourriture, ainsi qu’une tente sans toit, qui cache Saint Nicolas Bis sur son cheval blanc. En effet, lorsque Saint Nicolas aura atterri dans la tente, c’est sur son cheval blanc qu’il apparaîtra au public.
Tout est en place. Au milieu de la place, un grand H est dessiné pour guider le pilote. A 16h35, on aperçoit au-dessus de l’église Saint Famille un splendide double turbine en bleu nuit métallique.
Il vient se positionner au-dessus de la place et il commence sa descente. Tout à coup, une véritable tornade s’engouffre sur la place, sur le podium les musiciens sont couchés sur leurs instruments, tous les bras présents tiennent les tentes pour qu’elles ne s’envolent pas. Je me rappelle les paroles du commissaire divisionnaire : surtout pas en dessous de 200 mètres. Il est statique à 220 m.
La porte de l’hélicoptère s’ouvre, les enfants émerveillés ont tous le regard en l’air. En l’espace de 20 secondes, Saint Nicolas disparaît dans la tente d’où sort alors un splendide cheval blanc.
J’avoue que c’est la première fois dans mes fonctions d’échevin que j’ai eu si peur car nous avions pensé à tout sauf à disposer des barrières autour du cheval. Ainsi lorsque la foule s’est précipitée des rues adjacentes pour se mettre autour de lui, il était trop tard pour rectifier le tir. Heureusement, le cheval était un ancien cheval de gendarmerie, il avait l’expérience de la foule tout comme son maître.
Des centaines de kilos de friandises furent distribués. Remis de ses émotions, l’orchestre a fait swinguer petits et grands. Quant au cheval, il reçut après son tour de piste, une carotte bien méritée pour son calme.
Lors de la finition des travaux du square Apollo, je propose de décaler un arbre de 2 m, cela pour permettre à un forain de pouvoir continuer à installer son métier lors de la foire de printemps.
Le Bourgmestre exige de maintenir le plan initial. La conséquence est que depuis 15 ans, il doit donc installer son métier sur le côté de l’église Sainte-Famille, ce qui dérange les commerçants riverains à juste titre. Tout ça pour ça !
Dans le même registre, lorsque Claude Van Mol, le patron du restaurant « Le Meiser » situé place Meiser avait demandé l’autorisation auprès de l’urbanisme d’installer une enseigne pour une marque de champagne, Bernard n’a rien voulu entendre au nom justement des prescrits urbanistiques. Pourtant cette enseigne aurait permis à cette bonne tablée de tenir le coup, malgré les travaux à répétition dans le quartier. Un an plus tard, le restaurant a malheureusement fermé. Certes, il y a des règles à respecter mais parfois un peu de souplesse au vu d’un contexte économique précis aurait été de bon aloi.
Pour en revenir aux travaux du square Apollo, dix ans après sa rénovation, on cassa tout et on recommença. Même si aujourd’hui, le résultat visuel est bien, la note est quand même salée pour deux chantiers en 10 ans…
Depuis le début de l’année, la tolérance zéro est appliquée en matière de déjections canines. 70 canisites sont installés sur le territoire de la commune à maximum 250 mètres de l’usager.
Les stewards de la commune qui voient un chien dans le canisite ou son maître qui ramasse la déjection, invitent l’intéressé à une réception mensuelle où le maitre reçoit un diplôme de respect de l’espace public et le chien une médaille à son nom avec numéro de gsm en cas de perte, une démarche fort appréciée.
A la demande des commerçants d’Helmet qui s’inquiètent de la prolifération des commerces de cabines téléphoniques, et après de nombreuses et longues réflexions, le Collège décide d’un règlement qui taxe chaque cabine ce qui mit un terme à ce type de commerce.
Un nouvel aménagement est proposé par la Région pour le rond-point Bremer. Le projet consiste à supprimer les deux petites dessertes qui permettent le stationnement de courte durée des chalands devant les commerces de proximité de la place.
Le centre du rond-point sera quant à lui agrandi de façon à ne laisser qu’une seule bande de circulation. Le résultat est que les camions et bus sont obligés d’effectuer une manœuvre pour sortir du rond- point.
Lors de la réunion publique, l’ensemble des participants rejette le projet présenté, ce qui n’empêche pas 3 mois plus tard le début des travaux. Je suis alors alerté par les commerçants de la place dont le boucher Monsieur Embourg, et me rends immédiatement sur les lieux.
A demain.