La bonne gouvernance selon Bernard Clerfayt

On dira que je joue mon rôle de conseiller communal d’opposition à l’excès mais avouez que l’occasion est franchement trop belle ! Bernard Clerfayt, bourgmestre empêché de Schaerbeek et Secrétaire d’Etat adjoint au Ministre Didier Reynders fait partie de ces mandataires à la mémoire courte (comme titrait le journal « Le Soir » de samedi).

Ainsi, Bernard Clerfayt n’a tout simplement pas rentré à heure et à temps sa déclaration annuelle de mandats et de patrimoine conformément à la loi en vigueur (sous l’impulsion à l’époque de la Ministre Sabine Laruelle MR-PRL) depuis 2005.

Le Secrétaire d’Etat adjoint au Ministre Reynders plaide coupable. Dans les colonnes du journal « Le Soir », il minimise toutefois ce fâcheux oubli en ces termes :  » C’est un oubli de ma part, une petite négligence. Pas très grave, mais je l’assume. Comme une infraction légère au volant. J’étais débordé par mon entrée au gouvernement . Promis, dès lundi, je me mets en ordre ! ».

Ahurissant comme déclaration. On minimise donc au ras des pâquerettes la loi en vigueur depuis 2005. On a été débordé par la prise de fonction au Fédéral ? Assez peu crédible lorsque l’on sait le peu de marge de manoeuver et de compétences réelles dont dispose Bernard Clerfayt. Comme une légère infraction au volant ? Il peut toutefois en coûter à l’élu jusqu’à 1.000 euros. Un oubli ? Difficile à croire puisque tout oubli est suivi d’un rappel. Des oublis donc…

Bref, pour un bourgmestre empêché qui nous serine à chaque Conseil communal avec sa vision de la bonne gouvernance, cela fait indéniablement tache. Pour un bourgmestre empêché d’une commune de 110.000 habitants, ce n’est pas très responsable et surtout cela démontre les limites de l’homme à pouvoir tout gérer à commencer par lui-même. Pour un bourgmestre empêché qui fustigeait Laurette Onkelinx lors de la campagne aux élections communales de 2006 car elle ne serait pas assez présente à Schaerbeek et qui a finalement cédé aux sirènes du pouvoir fédéral, pas très crédible.

En somme, la bonne gouvernance à Schaerbeek, certes, mais sous le prisme de Bernard Clerfayt…