Le projet de la crèche Plasky recalé au Conseil d’Etat
Ca y est, cette fois-ci, c’est officiel, le Conseil d’Etat a donné raison au collectif des riverains de l’îlot vert Plasky dans leur combat pour que ne soit pas détruit cet espace vert afin d’y installer une extension à la maison de maitre achetée à grands frais par l’asbl Crèches de Schaerbeek dont l’échevin Michel De Herde (MR-FDF) est président.
Un combat juste mené jusqu’au bout par les riverains qui ne s’opposaient pas, faut-il le souligner à nouveau, à la présence d’une crèche mais bien à sa localisation en intérieur d’îlot au détriment de l’espace vert. Un projet très mal emmanché par la majorité MR-Ecolo de Schaerbeek qui subit ici un cinglant revers (quoique bien prévisible).
Acquérir à prix d’or une maison de maitre pour y installer une crèche avant de se rendre compte que les lieux ne sont pas adaptés et qu’il faudra raser l’espace vert que pour y installer la crèche; les étages après coûteuses transformations devant être consacrés au logement…
Ainsi, le Conseil d’Etat a annulé le permis d’urbanisme de l’asbl Crèches de Schaerbeek. Motif ? La demande de permis aurait dû être instruite par la Région bruxelloise et non par la Commune. En effet, même si c’est l’asbl Crèches de Schaerbeek qui était à la base de la demande, il est apparu clairement que s’agissant d’une asbl communale, cette dernière est composée de conseillers communaux et membres du Collège dès lors juges et parties. Le Conseil d’Etat a conclu que la Commune ne peut approuver ses propres projets de demande de permis.
Il serait d’ores et déjà intéressant de connaître les montants déjà déboursés dans ce dossier et sa suite.L’asbl Crèches de Schaerbeek a fait savoir qu’elle introduira une nouvelle demande de permis, cette fois-ci dans les formes, et modifiant également le projet actuel en vue de l’intégrer le mieux possible au sein de l’îlot…
Il est vrai que la marge de manoeuvre asbl Crèches de Schaerbeek/Commune de Schaerbeek n’est pas très large.A défaut de recommencer toute la procédure, l’asbl resterait propriétaire d’un bien dont elle n’aurait pas d’usage ou pire encore serait contrainte de le revendre ou le céder à la Commune. A charge pour cette dernière de continuer à payer les remboursements bancaires et/ou de trouver un acquéreur. Quand on sait que le bien est resté inoccupé durant un temps plus que certain et au vu de la conjoncture, il y aurait de quoi avoir de solides craintes pour les finances communales…
Cela, le groupe PS l’avait dénoncé à plusieurs reprises lors des séances du Conseil communal où la majorité se retranchait systématiquement derrière son fabuleux projet et ses grandes certitudes en la matière. On voit ce que cela a donné au final…
Coup de chapeau toutefois au collectif « Save the city gardens » qui a persévéré jusqu’au bout dans ce dossier. Bravo et merci !