Le PS prend la démocratie en otage ?
Amusant l’argumentaire de Bernard Clerfayt à propos du dernier conseil communal. Selon lui, le PS prend la démocratie en otage ! Lorsque je lis cela, il me semble vraiment qu’il est grand temps que le chef de file du MR à Schaerbeek prenne un peu de temps pour faire son auto-critique au lieu d’être figé dans ses grandes certitudes.
Puisque M. Clerfayt parle de démocratie, je m’étonne qu’il ne s’apesantisse pas plus sur le revers (un de plus) qu’il a notamment subi lors de l’examen d’un point au Conseil communal.
Ainsi, il était proposé aux conseillers communaux de voter sur un point relatif au droit d’interpellation des habitants de la commune conformément à l’ordonnance du 20 juillet 2006. Le groupe PS comme les autres partis démocratiques siégeant au Conseil se réjouissent bien entendu de cette proposition. Là, n’est évidemment pas la question.
Mais là où l’opposition s’est insurgée, c’est que Bernard Clerfayt entendait lier ce point à une révision du règlement d’ordre intérieur quant au temps de parole accordé aux conseillers communaux lors de leurs interventions. L’un n’a bien entendu rien à voir avec l’autre.
Le Cdh par le voix de Denis Grimberghs demanda logiquement la scission des points pour le vote. Refus comme de coutume de Bernard Clerfayt qui sous les protestations passait quand même au vote lorsque finalement Isabelle Durant, tentant une conciliation, proposa de postposer le point à la prochaine séance.
Lorsqu’on lie ainsi deux points pour un vote afin de faire passer en douce des intentions très claires de museler l’opposition par un temps de parole écourté, que de grâce on s’abstienne de déclarations aussi infantiles que celles de dire que le PS prend la démocratie et l’administration communale en otage.
Cette attitude à la hussarde de Bernard Clerfayt tout au long du Conseil communal du 7 février, qui n’a de plus cessé de parler de bonne gouvernance pour Schaerbeek, nous rappelait comme dans un mauvais souvenir les images d’archives des réunions du parlement albanais du temps du dictateur Enver Hodja…