Le revers de la médaille

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 Je profite en ce moment des dernières heures de vacances sous le soleil, ce qui m’a permis de recharger pleinement mes batteries dans la perspective d’une année 2012 qui sera fort dense. Les vacances, c’est aussi l’opportunité pour moi de me détendre mais aussi de lire des ouvrages et des magazines, ce que je n’ai gère l’occasion de faire à Bruxelles hormis une lecture quotidienne des journaux.

A la lecture de plusieurs articles consacrés à l’évolution de notre société, les avancées technologiques et multimédias, les rythmes de travail dans les entreprises et les usines, j’en venais au constat que ces dernières années, on demande chaque fois plus, davantage au travailleur, plus vite et toujours plus vite est aussi devenu la cadence, le tout avec souvent moins de moyens humains et logistiques, moins (ou carrément pas) de perspective de valorisation du travailleur, de perspective de promotion.

Le visage de l’administration communale de Schaerbeek s’est modifiée en une décennie. En bien pour toute une série de choses mais des carences subsistent lorsque je vois certains départements mis constamment sous pression ou moins bien natis que d’autres départements qui fonctionnent en grande partie grâce aux subsides et je pense notamment au service de l’infrastructure et aux ouvriers (plombiers, électriciens, peintres, chauffagistes,…). Certes, les conditions de travail ne sont pas celles du bagne, soyons clairs mais je constate que le politique a perdu au fil du temps cette proximité avec les employés et les ouvriers communaux et s’est fort isolé quant aux difficultés rencontrées par ceux-ci au quotidien.

Combien de fois n’ai je pas été apostrophé lors de mon passage à l’hôtel communal par l’un ou l’autre me demandant : « Monsieur Van Gorp, qu’en est-il de la remise des médailles ? ». Ainsi, depuis le bourgmestre Fernand Blum, une médaille était décernée au personnel communal en fonction des années de service. Jusque sous l’ère du bourgmestre Francis Duriau, cette célébration était un vrai événement attendu par le personnel qui venait en compagnie de sa famille. Lors de la précédente législature, alors que j’étais encore membre du collège, j’ai assisté à la dernière remise de médailles. Un vrai fiasco : retard du bourgmestre, attente des lauréats et de leurs familles, un petit discours convenu et puis que chacun aille chercher sa médaille dans une caisse. Ce jour-là, dans mon esprit, bien des choses ont changé. Depuis, il n’y a plus eu de cérémonie. Ce n’est pas tant la médaille ou même le jour de congé à la clé qui est attendu. Par les temps difficiles qui courent, à l’heure où l’on demande de plus en plus et toujours plus vite, mais toujours aux mêmes conditions, un remerciement, un regard, une félicitation, un encouragement, un petit mot valorisant, cela ferait plus que tout…