Portrait : Dian Fossey

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Dian Fossey est une ethnologue américaine devenue célèbre pour son combat pour la sauvegarde et la protection des gorilles.

Dian Fossey est née à San Francisco en Californie en 1932. Ses parents divorcent lorsqu’elle a à peine 6 ans. Sa mère se remarie et son beau-père lui interdit de revoir son père. Les relations familiales sont assez tendues et Dian devient très solitaire, aimant seulement s’entourer d’animaux de compagnie.

Elle entame des études de comptabilité mais ne les termine pas, jugeant que ce n’est pas là sa voie. Elle décide alors d’entreprendre des études de vétérinaire mais ne décroche pas son diplôme en raison de ses échecs en chimie et en physique. A 22 ans, elle obtient finalement un diplôme d’ergothérapeute à l’Université de San José.

Elle décide alors pour s’éloigner de sa famille de partir vers le Kentucky où elle est engagée dans un hôpital religieux, Korsair Children’s Hospital et s’y occupe des enfants en difficultés.

Elle se lie d’amitié avec une secrétaire médicale, Mary White qui lui propose de l’accompgner en Afrique où elle compte réaliser un safari au Kenya mais faute de moyens Dian Fossey doit décliner la proposition. En 1957, elle décide d’emprunter de l’argent pour effectuer un voyage de 6 mois en Afrique.

A son retour, elle publiera des récits de voyage dans le « Louisville Courrier Journal« . Le paléontologue Louis Leakey donne quelques temps plus tard une conférence à Louisville et soutient la théorie selon laquelle les femmes scientifiques seraient mieux prédisposées à étudier la vie des singes en raison de leur empathie.

Ce n’est toutefois qu’en 1963 qu’elle effectuera son premier séjour au Rwanda. Dian Fossey se partage alors entre les Etats-Unis (des séjours de plus en limités) et l’Afrique.  Sa passion pour les sciences l’accapare de plus en plus, épaulée et soutenue par le paléontologue Lousi Leakey. Elle étudie au Congo mais en raison d’un conflit en 1966, elle décide poursuivre son étude au Rwanda voisin.

En 1967, Dian Fossey crée dans les montagnes Vitunga dans la province de Ruhengeri au Rwanda le Karisoke Research Center. A cette époque, on dénombre encore près de 250 gorilles avec qui Dian Fossey a réussi à créer un climat de confiance, se promenant parmi eux, les touchant, les approchant sans crainte, ce qui lui sera reproché par certains scientifiques, estimant qu’elle avait modifié leur comportement de méfiance vis-à-vis de l’homme.

Trois ans plus tard, elle devient mondialement célèbre suite à un reportage qui lui est consacré par le National Geographic Magazine. Sa notoriété contribuera beaucoup à cette époque à conscientiser l’opinion punblique internationale quant à la protection des gorilles.

En 1974, elle obtient un doctorat en zoologie à l’Université de Cambridge et publie plusieurs articles dans des revues scientifiques. L’objectif de ce titre universitaire était d’acquérir dans le milieu scientifique une certaine forme de respectabilité qui pourrait favoriser l’obtention de dons et de subventions.

A son retour au Rwanda, les braconniers ont sévi et tué plusieurs des gorilles qu’elle avait longuement étudiés et côtoyés. L’un de ses gorilles préférés Digit est retrouvé mutilé. Elle se lance alors dans une guerre totale avec les braconniers allant jusqu’à kidnapper l’enfant d’un de ceux-ci, démolit les pièges, brûle leurs cabanes d’observation,…

Elle fonde ensuite le « Digit Fund » au Colorado afin de récolter des fonds supplémentaires pour l’étude et la protection des gorilles. Pour effrayer les braconniers, elle affirme pratiquer la magie noire… Finalement, on lui demandera de quitter le pays, considérant qu’elle n’a plus toutes ses facultés mentales à force d’avoir vécu loin de toute civilisation.

Elle enseignera dans les années suivantes à l’université Cornwell dans l’éyat de New York. En 1983, un livre que l’on peut qualifier de « Mémoires » paraît. Il s’intitule « Gorilles dans la brume » et raconte son expérience sur le terrain au Rwanda auprès des groupes de gorilles.

La même année, elle retourne au Rwanda, pensant que les choses se sont calmées depuis son départ. Sa santé est déjà très chancelante (elle est très souffrante des poumons). 

Le 26 décembre 1985, Dian Fossey qui avait consacré une grande partie de sa vie à l’étude de cette espèce menacée que sont les gorilles du Rwanda, est assasinée, pense-t-on par des barconniers. Personne ne sera jamais arrêté et jugé.

Le Rwanda votera cependant une loi rendant le braconnage illégal et condamnant automatiquement à 5 ans de prison toute personne qui se rendrait responsable d’un acte illégal de braconnage.

En 1988, Ses mémoires ont fait l’objet d’une adaptation au cinéma, c’est l’actrice Sigourney Weaver qui joue son rôle.     

Le centre sera fermé en 1993-1994 lors du génocide, plusieurs gardes y perdront la vie. 

Dian Fossey a été enterrée à côté de sa gorille préférée Digit au cimetière du centre Karisoke. Aujourd’hui, le domaine est protégé et accueille à nouveau de nombreux touristes qui marchent sur les traces de Dian Fossey, une femme qui vécut parmi les gorilles et qui se dépensa sans compter jusqu’à sa mort pour leur protection.