Azalées/Pâquerettes : un quartier apaisé ? Interpellation citoyenne

Au Conseil communal de janvier, une nouvelle interpellation citoyenne portée par les habitants de la rue des Pâquerettes et de l’avenue des Azalées. Pour rappel, depuis l’installation à titre de test provisoire à la fin du printemps 2020, d’un sens unique de circulation et donc l’isolement de ces rues avec déviation des flux sur d’autres artères (non adaptées) et une destruction de l’esthétique de l’avenue qui longe le parc Josaphat, les riverains n’ont eu de cesse de se mobiliser.

En juin avec 400 signatures, en octobre avec 200 et à présent 150 pour dénoncer cette fois-ci la hausse des cambriolages et du sentiment d’insécurité.

Les autorités communales (Liste du Bourgmestre-Ecolo) se réjouissent de ce quartier « apaisé » en termes de mobilité. Visiblement l’apaisement n’est pas de mise pour tous avec des braquages à répétition de la pharmacie, d’une épicerie et d’un magasin de vêtements pour enfants en peu de semaines.

La bourgmestre faisant fonction Cécile Jodogne a répliqué en mentionnant un courriel d’un riverain qui lui se déclare pleinement satisfait des nouveaux aménagements. Le riverain se réjouissant de l’absence des navetteurs pressés (ce qui désole bien les commerces du quartier) et du fait qu’il n’y avait donc jamais autant eu de contrôle social puisque l’on était désormais entre soi !

Le conseiller communal PS Mathieu Degrez a appelé une nouvelle fois la majorité à prendre acte de cette erreur manifeste d’une « mobilité apaisée » qui ne prend pas en question le reste des paramètres et à corriger la situation. Même son de cloches pour Georges Verzin (conseiller libéral indépendant) qui est allé plus loin. Il a contacté la chaîne Total pour connaître les résultats de la pompe à essence au bout de la rue des Pâquerettes. Les chiffres sont édifiants : -27% à la pompe (hors Covid) et -48% dans le magasin (hors Covid). L’inaccessibilité de certains tronçons prive clairement les commerçants d’une clientèle autrefois de transit.

Un transit qui ne s’est pas évaporé mais qui continue bien mais dans d’autres artères non adaptées.

La bourgmestre faisant fonction a tenu à relativiser. Ces agressions sont le fuit de la précarité dûe au à la Covid-19 et à ds jeunes désoeuvrés.

Le magasin de vêtements La Ritournelle qui se plaignait déjà d’une importante baisse du passage de la clientèle, ferme ses portes (il a aussi été braqué) et déménage avenue Latinis.