Episode 83 : C’était au temps où Schaerbeek développait…

Troisième partie : Action consciente – Episode 83

Il y a tout juste un an lorsque Francis Duriau décide lors du Scharnaval de faire bande à part, refusant le cuistax du Collège, au profit d’un costume de paysan rappelant celui de Pogge, je me suis dit que l’année prochaine, je serais toujours devant à côté de Bernard Clerfayt, avec comme seule différence, sa ceinture qui serait entre temps devenue tricolore… et j’avais vu juste.

Cette année 2001 fut un bon cru. Après le succès du vernissage de l’expo Carnaval au cours de laquelle le Bourgmestre remet une fois de plus symboliquement les clefs de la commune à notre Roi Boule1er , la présentation du programme de la 73ème édition s’avère prometteuse. Tout cela grâce à l’équipe de l’asbl Schaerbeek la Dynamique.

Avec Geert Pierre des Classes moyennes, nous courons les carnavals d’Alost et d’ailleurs à la recherche des meilleurs groupes.

Cette année-là, nous comptons 40 groupes sans dépasser notre budget. Nous accueillons dans le cuistax du Collège des nouveaux venus, qui découvrent le cortège sous un autre angle.

Cela fait déjà la cinquième année qu’à la fin du cortège après le passage devant le podium, la représentation du Meyboom, au son de sa fanfare, invite le public à l’accompagner dans une folle farandole sur le square Riga, face à l’école Sainte Famille pour la plantation de l’arbre de l’année fourni par notre ami Francis Verhaegen dit « Kodakske ».

Nous avons aujourd’hui en 2018 une dizaine d’arbres qui ont grandi et qui ont chacun une histoire à vous raconter. La tradition fut abandonnée après mon départ de la majorité en 2006.

Lors de notre traditionnelle réunion de débriefing, qui est aussi l’occasion de remercier la centaine de bénévoles sans qui le Scharnaval ne serait pas ce qu’il est redevenu, nous remercions plus particulièrement Anja Galicia, journaliste de presse qui depuis des années, met nos événements en valeur à travers ses remarquables reportages photos.

J’en profite ici pour remercier les photographes qui m’ont offert de nombreuses photos, dont certaines illustrent mon histoire. Je pense à Photo Dailly express, le photographe Christian Carleer, au Club photo A.P. Close Up ainsi que l’agence Différence de Luc Jumelle dont les photos illustrent une grande partie de mes souvenirs.

Il est temps pour moi de céder le flambeau de la présidence de la section FDF car cela devient effectivement compliqué en termes de gestion de mon emploi du temps de plus en plus chargé. Je garde toutefois un formidable souvenir de cette époque. Nous étions alors une trentaine de personnes d’âges, de conditions et d’origines différentes, avec des débats toujours constructifs, jamais agressifs et souvent de bon aloi.

Vincent Dozo me succède avec brio, avant de laisser sa place 1 an plus tard pour raisons professionnelles à mon ami Said Benallel devenu depuis 2001 conseiller communal.

Les braderies se succèdent et se déroulent sous un soleil éclatant avec à chaque fois le monde au rendez-vous.

Dans un rayon moins festif, je passe de nombreuses heures à observer le fonctionnement ou plutôt le dysfonctionnement du service de la Propreté publique et des Espaces verts. Il en ressort clairement  un manque d’organisation, de moyens, d’encadrement et de vision globale.

Avant tout, je me mets en mode « recherche de moyens » avant de me lancer dans une restructuration dont j’ai bien conscience de l’ampleur.

Bernard Clerfayt a le mérite d’être clair. Il me signale d’emblée au vu du déficit cumulé de la Commune, que la marge de manœuvre sera étroite. Je dois presque me réjouir qu’on ne m’enlève pas mes moyens actuels.

Par contre, il me signale que si je reste dans l’enveloppe actuelle, je peux faire tout ce que je désire à ma guise, ce qui de vous à moi n’est pas du tout compliqué, faire pire est impossible.

Le samedi 21 mai 2001, je participe à une réunion des Buumdroegers dans leur local situé place Houwaert à Saint Josse-ten-Noode. C’est ce jour- là que j’ai pris conscience que je côtoyais depuis des années un tout grand monsieur et que je ne le savais pas.

A demain.