Episode 86 : C’était au temps où Schaerbeek doutait…

Troisième partie : Action consciente – Episode 86

Depuis plusieurs années, à l’initiative de Francis Duriau, les membres du personnel qui ont plus de 25 ans de service, reçoivent une médaille ainsi qu’un diplôme. Cela se déroule l’après-midi lors d’une cérémonie dans la salle des mariages en présence du bourgmestre et du secrétaire communal. A l’issue de la cérémonie, les jubilaires administratifs et leurs familles sont invités à participer à un drink offert par l’administration.

Cette année de nombreux membres du service des travaux font partie de la promotion  ont certains insistent pour que je sois présent, ce que j’accepte bien naturellement. Pour certains, cette reconnaissance est vraiment un grand moment. Parfois ce « diplôme » est la première récompense reçue au cours d’une vie professionnelle. Quant à la médaille, c’est pour eux le symbole de remerciement pour le travail accompli durant toutes ces années.

Il est 13h45 ce jeudi lorsque j’arrive. La salle se remplit progressivement. Les membres du personnel sont pour la plupart accompagnés de leurs familles.

Je suis rejoint par Jacques Bouvier notre secrétaire communal, et nous allons saluer les uns et les autres. La bonne ambiance est au rendez-vous. Après avoir fait notre tour, nous rejoignons l’estrade car il est déjà 14h15 mais toujours pas de bourgmestre à l’horizon.

A 14h30, Jacques Bouvier commence à s’inquiéter et téléphone à son cabinet. On ne sait pas où se trouve le bourgmestre.

Le public commence franchement à s’impatienter. A 15 h, Jacques Bouvier, très mal à l’aise, me dit qu’une heure de retard c’est inadmissible. Il s’en retourne dans son bureau. Je reste dans la salle en pleine ébullition.

Sur le coup de 15h20 arrive Bernard Clerfayt, très exalté et il fait comme si de rien par rapport à ce retard. Sans réellement s’excuser, il commence son discours et précise d’emblée qu’il ne va pas la faire trop longue. Il indique que les médailles se trouvent dans une boîte sur l’estrade et lève la séance après quelques mots convenus.

Sans exagérer, j’ai vu des ouvriers se pencher sur cette caisse pour prendre leur tant attendue médaille, d’autres ont regagné leur bureau dépités voire dégoûtés de ce manque de cérémonial et d’égards.

J’ai longuement conversé ensuite lors du drink avec ceux qui étaient restés. Je me suis excusé de la tournure des événements. Après coup, je me suis demandé pourquoi je m’étais excusé auprès d’eux. La réponse m’est venue bien plus tard.

Lors de la braderie d’Helmet de juin 2001, le bourgmestre tente de m’expliquer que suite à sa décision d’organiser « sa » festivité « Fête de la Cerise » fin juin au parc Josaphat et au vu de l’état des finances communales, il lui semblerait opportun de supprimer la fête du 21 juillet. Vu ma réaction, il comprend vite que ce n’est pas gagné d’avance, en tout cas pas pour cette fois-ci.

Cet aparté m’a d’ailleurs donné des ailes. Dès le lundi, une réunion fut organisée avec mes services, dans le but de mettre cette année les petits plats dans les grands pour le 21 juillet, avec un espace seniors et une augmentation des manèges pour enfants.

Le 9 août, pour la traditionnelle plantation du Meyboom, la maison communale de Schaerbeek accueille un tout nouveau groupe folklorique créé à l’initiative du nouveau Bourgmestre de Bruxelles Freddy Thielemans.

Suite à l’attaque de notre arbre durant l’édition de l’an 2000, et à titre de clin-d’oeil préventif et symbolique, voilà l’arrivée des Gardevils en charge de la surveillance de notre cher arbre jusqu’à sa plantation. La journée se termine par une farandole, le président Toine me fait un sourire et s’en va comme d’habitude retrouver sa dulcinée.

Le kiosque du parc Josaphat accueille tous les dimanches un concert, avec en plus en cette fin d’août l’arrivée sur l’esplanade d’un cortège de voitures ancêtres avec à leur bord des seniors schaerbeekois en grande forme.

En cette fin août, je participe avec ma collègue Christine Smeysters de l’urbanisme à une réunion pour la mise en route de la rénovation du parc Josaphat. Nous sommes tous les deux sur la même longueur d’onde quant aux priorités de cette rénovation.

Christine Smeysters et moi-même avons en commun ce côté pragmatique dans nos modes de fonctionnement respectifs. Mais là aussi, des surprises nous attendent dans un avenir très proche.

A demain.