Intervention citoyenne des habitants de la rue Louis Socquet

Au Conseil communal du mercredi 30 mai 2012, les riverains de la rue Louis Socquet (située entre le boulevard Léopold ,III et la rue Paul Hymans) ont pris la parole via Gilberte Eulaerts au cours d’une intervention citoyenne. Les habitants craignent que leur rue ne soit prochainement dotée d’horodateurs, qui contraindraient leurs visiteurs non schaerbeekois à payer lors de leur stationnement. Le bourgmestre a tenu à les rassurer pour le moment car aucune décision ne serait pour le moment en voie d’être prise. Le but de la majorité Liste du Bourgmestre-Ecolo, toujours selon le bourgmestre, étant d’améliorer le confort des habitants et des visiteurs de courte durée. Pas sûr que ce soit la même perception que les gens ont dans la pratique… Le groupe PS a bien évidemment apporté son total soutien aux habitants de la rue Socquet dans cette démarche citoyenne.

Voici l’intervention lue au Conseil communal.

« Monsieur de Bourgmestre,

Mesdames et Messieurs les Echevins,

C’est en qualité d’habitante de Schaerbeek que je souhaite m’exprimer au nom des personnes reprises sur la pétition que je vous remets.

Nous souhaitons ici nous élever contre ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour les habitants contrairement à ce qui est dit dans le Schaerbeek info n°151 aux pages 5 et suivantes annonçant que les zones bleues passeront en zones vertes.

La zone dont il est ici question comprend les rues Socquet, Paul Hymans, Henri Chomé, Paul Leduc, Compagnons et Camille Wolles. Elle est reprise en zone 30 du fait de la présence d’une école et de son caractère principalement résidentiel.

A l’heure actuelle, cet ensemble jouit, en termes de stationnement, d’une rotation naturelle en journée qui se traduit par une relative aisance à s’y garer. Cela contribue énormément au maintien de la vie sociale. En effet, la population locale qui a tissé de longue date des liens privilégiés entre habitants, reçoit aussi fréquemment des visites de personnes venues en voiture. Certes, la Place Meiser toute proche offre de nombreuses connections au transport en commun, mais dans des conditions peu enviables. S’y rendre à pied par la chaussée de Louvain qui a été refaite au bénéfice des bus, en empruntant un trottoir étroit et peu praticable, présente des risques majeurs pour qui ne jouit pas d’une excellente condition physique. La traversée de le Place n’est pas une mince affaire et enfin, l’attente au cœur de la pollution couronne ce parcours du combattant.

Nos visiteurs apprécient dès lors d’avoir encore droit à leur autonomie pour se déplacer, quitte à ne pouvoir rester garé que deux heures en utilisant leur disque de stationnement. Beaucoup de personnes âgées habitant le quartier peuvent ainsi bénéficier de la visite de leurs proches.

Et voilà que là aussi il va falloir mettre la main au portefeuille : 1,5 euros de l’heure ou 5 euros pour le ticket à gratter sont des montants qui comptent pour des personnes à revenu modeste. Et pour quelle contrepartie ? Comment cela s’inscrit ‘il dans un projet à long terme ?

Nous avons connu, au cours de la présente législature communale, des travaux gigantesques effectués à la voirie, qui ont déjà été suivis de modifications. Là où existait un stationnement en épi (rue Socquet), il a fallu des mois pour qu’un marquage réapparaisse.  Ce marquage minimaliste n’a pas pris en compte la zone de transition avec le stationnement longitudinal ni les abords des garages.

Ceux-ci sont devenus très difficilement accessibles car outre le fait que des voitures en réduisent l’accès, la présence de potelets sur les trottoirs réduit la possibilité de mouvement.

L’ajout d’horodateurs n’améliorerait pas les choses et se ferait au détriment des piétons.

A l’issue de ces travaux, on a vu apparaître le personnel de la firme Rauwers, chargé non pas de garantir la sécurité routière mais de rentabiliser la voirie. Il en découle qu’il est actuellement possible de se garer sur le trottoir sans risque de poursuite ( la police a d’autres missions plus importantes) mais que l’on est poursuivi pour peu que la durée de stationnement ait été dépassée , alors qu’il n’en résulte aucun dommage pour autrui.

J’arrête ici car le temps ce chacun est précieux mais vous aurez noté combien il nous est pénible d’être mis devant le fait accompli et d’être peu à peu exclus de décisions nous touchant au quotidien.

Nous souhaitons en conclusion :

1) qu’il soit établi clairement que notre zone restera reprise en zone bleue,

2) qu’il soit remédié aux carences résultant des travaux tels que décrits précédemment

3) que la gestion de la voie publique soit confiée à une entreprise dont la mission ne se limite pas à venir en aide aux finances communales au détriment de la sécurité.

Je vous remercie pour votre attention et votre bienveillance. »