Livre « Schaerbeek de l’ombre vers la lumière ». Ils l’ont lu : Mathieu Ladevèze

Voici les impressions du journaliste de la Dernière Heure Mathieu Ladevèze sur le livre « Schaerbeek de l’ombre vers la lumière ».

 » Le M. Propre de la Cité des Ânes. Schaerbeek, dans les années 2000. Lorsque j’ai commencé à couvrir l’actualité schaerbeekoise pour La Dernière Heure – Les Sports, la commune allait bien mieux que durant la décennie précédente. Les stigmates de l’ère Nols ne remuaient plus le conseil communal même si Jean-Pierre Van Gorp se faisait encore allumer sur ses nombreux changements de parti (de l’extrême droite de Roger Nols au PS de Laurette Onkelinx en passant par la majorité MR-FDF de Bernard Clerfayt). Ca fait beaucoup pour un seul homme… Mais Jean-Pierre Van Gorp a toujours assumé. «Si un jour je devais écrire mes mémoires, je crois que je soulignerais le fait que cette expérience politique m’a apporté dans la vie », expliquait-il dans les colonnes de La Dernière Heure en 2006. Je suis venu du brouillard et j’ai fini par prendre mes distances avec des attitudes très réductrices.» Depuis, il a bien changé. S’occupant d’abord de la jeunesse schaerbeekoise, réussissant même un coup d’éclat époustouflant : faire venir le roi Pelé dans la Cité des Ânes !

Le Jean-Pierre Van Gorp des années 2000 s’est surtout fait connaître pour son travail sur la propreté. La lutte contre les dépôts clandestins, le ramassage des ordures, etc. Autant de tâches qui peuvent paraître ingrates au premier regard mais qui, si elles sont prises à bras le corps comme il l’a fait, prennent une toute autre dimension. Ces chasses aux dépôts clandestins se menaient avec l’appui de la police, en planque – caméras de surveillance à l’appui pour les flagrants délits – dans de sombres appartements, dans certains quartiers peu recommandables de la commune. Là, dans le noir, à attendre qu’un malotru balance son canapé moisi ou son frigo rouillé, Jean-Pierre Van Gorp veillait, parfois des heures durant, en compagnie de la presse amusée par l’enthousiasme inébranlable de l’édile. Gare à celui qui se faisait prendre sur le vif… Depuis, ses méthodes ont fait des émules dans de nombreuses communes bruxelloises.

C’est lui, également, qui a relancé le Scharnaval. Organisé chaque année au printemps, le dernier vrai carnaval bruxellois rassemble aujourd’hui près de 40.000 spectateurs sur son parcours. En bon édile qui se respecte, il bichonnait également le troisième âge schaerbeekois, potentiel de voix plus qu’appréciable et apprécié par n’importe quel échevin en charge de cette matière…

Doué comme personne pour vendre ses actions à la presse, mettre sur pied des coups d’éclat ou distiller ses petites infos aux journalistes, Jean-Pierre Van Gorp a, malgré un parcours politique chaotique, toujours réussi à faire passer ses idées, tant auprès du microcosme journalistique que de la population. Pour preuve, ses bons scores à chaque rendez-vous électoral et le respect, acquis de haute lutte, des pontes du parti socialiste. A tel point qu’il fut récemment qualifié de « sage » par la fédération socialiste pour régler quelques défections dans la liste pour les prochaine élections communales… Ce parcours, Jean-Pierre Van Gorp ne le doit à personne, sinon à son épouse Régine Salens, à ses côtés depuis 2000 dans chacun de ses combats. »

Mathieu Ladevèze